« C’est un bon orateur. Sa diction est irréprochable, notamment dans le cas d’interventions en direct. Il est curieux et organisé. Il sait synthétiser des informations pour mieux retranscrire l’actualité à ses auditeurs » témoigne, apparement fier, ce jeune reporter de la RFM.
Qui plus, Babacar Fall a un esprit d’analyse et de synthèse, une réactivité, une débrouillardise hors du commun et des capacités d’adaptation avérées. Ce n’est donc pas fortuit qu’il est devenu le Big Boss de la rédaction de la RFM.
Par la pratique depuis plus d’une décennie en studio et sur le terrain, dans les conditions du direct et de l’info en temps réel, celui que ses amis d’enfance surnomment « Mbaye Pata » a acquis, mais à la force du poignet, les fondamentaux du métier, nécessaires à l’exercice d’un journalisme polyvalent, une bonne connaissance de la radio, de son marché, de ses contraintes,
la maîtrise de l’écriture journalistique et radiophonique.
Doté d’une forte capacité de travail, c’est à dire sachant supporter l’enquiquinante pression quotidienne, entre autres méthodes de traitement audio de l’actualité, la capacité à s’adapter à la politique éditoriale, celle de choisir un angle, ce « boy Pikine » diplômé du CESTI, s’est, depuis des années, illustré par ses chroniques et éditoriaux souvent hostiles au pouvoir Exécutif.
« Certains le décrivent à tord comme un opposant, mais Babacar est comme ça. Il a l’esprit critique. Il est plutôt du côté du peuple. Babacar a, je peux dire, une ténacité et une honnêteté intellectuelle rare et je vous dis, c’est quelqu’un de serviable, très généreux » fait savoir un confrère sous le sceau de l’anonymat.
Ayant vu le jour dans la banlieue dakaroise, précisément à Pikine, celui qu’Haj Hassane Guèye surnomme affectueusement « Baba » a grandi à Pikine Tally Bou Bess. Piqué dès sa tendre enfance par le virus du journalisme, Babacar Fall a appris les rudiments du métier de pisse-copie à la « radio de la Jeunesse » (WALF).