Usine de dessalement d’eau de mer : Une étude écarte tout impact négatif sur l’eau, les poissons, la plage

Le projet de construction d’une usine de dessalement d’eau de mer aux Mamelles n’aura pas un impact négatif sur les écosystèmes. C’est que révèle une évaluation environnementale. Le projet a déjà reçu le certificat de conformité environnementale délivré par la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec).

Le projet de dessalement d’eau de mer s’est invité au débat à l’hémicycle. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, a apporté des éclairages. Contrairement à une idée véhiculée, l’unité de dessalement n’empiétera pas sur la plage. Les prises d’eau seront installées aux abords des contreforts des falaises. Le projet a respecté les procédures en vigueur. L’étude environnementale a été réalisée et partagée au cours d’une audience avec les pêcheurs, les mareyeurs, les autorités coutumières, les usagers de la plage et les propriétaires de terrain. C’était le 11 novembre 2016. Avant cette étape, l’étude d’impact environnemental et social a été réalisée et pré-validée en comité technique le 28 juin 2016.

« Avec les technologies actuelles, ce projet n’aura aucun impact sur l’eau, les poissons, l’environnement d’une manière générale. Le Japon ne badine pas avec la préservation de l’environnement. Si ce projet avait des impacts environnementaux, le président de la République, Macky Sall, n’allait pas engager sa réalisation », a-t-il assuré.
Au juste, l’évaluation environnementale obéit aux principes du Code de l’environnement du Sénégal et aux exigences environnementales du partenaire, la Jica.

Les enjeux stratégiques du dessalement

Cette évaluation a concerné la profondeur des fonds marins, la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau de mer, l’inventaire des espèces « phytoplanctoniques » (le plancton végétal étant l’ensemble des organismes végétaux vivant en suspension dans l’eau), les paramètres des courants marins, à savoir la vitesse, la température, la salinité, la houle, entre autres. La sécurisation des besoins en eau de Dakar ne se fera pas au détriment des écosystèmes. Après les différentes étapes, le rapport a été transmis à la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec). Ce service a délivré un certificat de conformité environnemental à la Sones le 17 mars 2017.

La mise en œuvre de ce projet sera précédée par l’indemnisation des personnes affectées. A cet effet, le rapport d’évaluation des impenses par la commission départementale et de recensement des impenses de Dakar a été remis au préfet de Dakar le 6 décembre 2016. Tout compte fait, l’État a dégagé une enveloppe de 1.500.000.000 FCfa en 2017 pour compenser les personnes impactées. L’unité de dessalement est un ouvrage stratégique pour la ville comme Dakar où l’évolution démographique est sur la courbe ascendante. La couverture des besoins ne peut pas dépendre uniquement d’une source d’eau qui se trouve à plus de 200 Km. La diversification est une question de sécurité.

« L’usine de dessalement d’eau aura une capacité de production de 50.000 mètres cubes par jour dans un premier temps, celle-ci sera extensible à 100.000 mètres cubes par jour. Le projet nous permettra de réhabiliter le réseau autour du réservoir des Mamelles de 25.000 mètres cubes par jour. L’unité de dessalement et la troisième usine de Keur Momar Sarr (Km 3) nous permettront de sécuriser les besoins en eau jusqu’à l’horizon 2035 », a souligné le ministre.

 

 Le Soleil

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