Tampax calme la polémique autour de ces produits intimes

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SANTÉ – La marque Tampax affichera à partir du printemps 2017 la composition de ses produits sur ses emballages.Suffisant pour calmer la polémique autour de ces produits intimes, soupçonnés de contenir des produits potentiellement dangereux pour la santé des femmes ?
23 janv 15:08Dorothée Duchemin
Une décision qui ne va pas assez loin ? Selon une information de 20Minutes, publiée lundi 23 janvier, Tampax, le plus important vendeur de tampons dans le monde, publiera au printemps prochain, directement sur ses emballages, la composition de ses produits. Ces informations seront les mêmes que celles disponibles sur le site internet de Tampax et que celles données sur la notice à l’intérieur des boîtes, a indiqué à LCI le service de presse de la marque qui ajoute que cette liste est bien exhaustive. Pour la marque, il s’agit de rendre la composition de ses produits encore plus accessible qu’elle ne l’est déjà pour répondre à une demande des consommatrices.

Interrogée par 20Minutes, Mélanie Doerflinger, qui a lancé en août 2015 une pétition pour pousser Tampax a donné la liste exhaustive de ses composants, doute justement de cette « exhaustivité ». « Si c’est pour inscrire sur l’emballage la même information que celle qui figure sur la notice, à savoir trois ou quatre éléments de composition, c’est hautement insuffisant », a-t-elle déclaré au quotidien.
Des composants « potentiellement toxiques »

La composition de ce produit intime utilisée par les femmes durant leurs règles fait l’objet d’une polémique qui dure depuis plusieurs mois. Alors que la pétition de Mélanie Doerflinger a récolté à ce jour 259 000 signatures, le magazine 60 Millions de consommateurs dénonçait dans son numéro de mars 2016 la présence de résidus « potentiellement toxiques » dans les tampons et protections féminines, dioxines, glyphosate et autres pesticides. « Les niveaux relevés sont faibles », estimait la revue. Mais certaines de ces substances sont soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens, et les données scientifiques manquent pour évaluer précisément la réalité des risques.

Dans la foulée, le groupe américain Procter and Gamble, fabricant des tampons Tampax, avait insisté sur « l’innocuité prouvée » de ses produits, indiquant qu’il communiquerait davantage sur leur composition. Sur son site Internet, Tampax livre depuis le mois de mars 2016 une liste des éléments qui entrent dans la composition d’un tampon.

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