Le Sida tue 11 personnes à Kolda

Le premier trimestre de l’année 2017 a vu le district sanitaire de Kolda enregistrer 11 cas de décès liés au Vih-Sida. Cette mortalité est jugée assez élevée, vu qu’avec un bon suivi médical, on ne meurt presque plus du Sida.

Au troisième trimestre 2017, le district sanitaire de Kolda a enregistré 11 cas de décès imputables au Vih-Sida. Pour la plupart, ces personnes ne connaissaient même pas leur statut sérologique. «C’est au cours de leur hospitalisation et à un stade assez avancé de la maladie qu’ils sont mis au courant de leur statut», regrette Mouhamadou Souané, assistant social et gestionnaire des données du district sanitaire de Kolda. Une mortalité assez élevée si l’on sait qu’avec un bon suivi médical, on ne meurt presque plus du Sida.
Mais le Sida continue de faire un ravage dans cette région sud où la prévalence est largement au-dessus de la moyenne nationale 2,4 %. Dans le district sanitaire de Kolda, 1090 cas sont répertoriés. Parmi ceux-ci, 1052 sont mis sous antirétroviraux. Kolda est une zone assez particulière du fait de sa position. Elle est frontalière avec deux voire trois pays : les deux Guinées et la Gambie. «Il y a des malades du Sida de Kolda et des malades dans Kolda», relève Yaya Baldé, médecin-chef de la région médicale, faisant allusion aux malades des autres pays qui se font soigner à Kolda. «Nous ne faisons pas de stigmatisation. Nous prenons en charge tous les malades», assure-t-i dans le journal Enquête.
L’un des problèmes de la prise en charge pour ce district, ce sont les perdus de vue. Le district de Kolda en compte 48. Un nombre assez élevé que Mouha¬madou Souané explique par la pauvreté qui sévit à Kolda. «Souvent, les malades résidant dans les zones éloignées du centre-ville n’ont même pas les moyens de se payer le transport pour venir dans les structures de santé pour se faire soigner ou de payer les ordonnances et les bilans sanguins», témoigne-t-il. Aussi, relate le gestionnaire des données, certains bailleurs qui finançaient les activités psycho-sociales se sont retirés. Or, ces activités permettaient aux personnes vivant avec le Vih-Sida de faire le suivi médical. Mais le district ne baisse pas les bras. Avec des partenaires, il enrôle les Pvvih dans les mutuelles de santé avec l’appui de certaines collectivités locales. Une façon pour les autorités d’accompagner les malades dans la prise en charge de la maladie.

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