Série de bourdes à Touba: Macky Sall est-il conseillé ?

La question parait anodine, mais elle vaut son pesant d’or. Le président Macky Sall est-il réellement conseillés par ses collaborateurs? On est tenté de répondre par la négative au regard des bourdes communicationnelles qu’il a commises lors de sa visite à Touba en prélude du Magal. Lesquelles bourdes ont fait l’objet de railleries sur les réseaux sociaux durant ces 72 heures. 

D’abord, en prononcant son discours devant le Khalife général des Mourides, le jeudi dernier, Macky Sall a commis l’imprudence d’utiliser des expressions arabes faisant référence à l’origine du Magal de Touba. Malheureusement, il n’avait pas maîtrisé ni le sens ni la diction. Ce qui est impardonnable pour un président de la République qui, pourtant, est entouré de conseillers( affaires religieuse et en communication). A moins qu’ils soient incompétents-j’en doute- les conseillers du président de la République auraient dû lui épargner ces critiques s’ils lui avaient proposé un discours  simple et compréhensible sans avoir recours à l’arabe. Cela était d’autant plus impertinent que la majorité de l’assistance était composée d’arabisants-Donc, il ne pouvait rien leur apprendre. Mais en voulant émouvoir sans doute son hôte, Macky Sall est passé à côté de la…plaque.

 

Alors qu’on a pas fini de parler de se gausser du « lapsus » de Macky Sall, voilà que ce dernier fait parler encore de lui durant sa visite à Touba. Sur une vidéo très virale, on voit le président de la République « rabrouer » publiquement son ministre conseiller, Mor Ngom. Son tort? Suggérer à son « patron »  de se déchausser pendant qu’il entrait dans la grande mosquée de Touba, comme le veut la tradition mouride.

Loin pour nous de donner des leçons à qui que ce soit, Macky Sall a eu tort d’agir de la sorte vis-à-vis de son proche collaborateur. Même si rien ne l’oblige d’enlever ses chaussures dans une mosquée du point de l’ islam, le chef de l’Etat aura dû sacrifier à la tradition. Ce qui lui aurait permis d’attirer davantage la sympathie des talibés mourides qui accordent beaucoup d’importances aux symboles. Cela était d’autant plus important que Macky Sall était venu solliciter un second mandat auprès du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

En communication politique, il y a des erreurs qui ne pardonnent pas. Surtout dans un contexte préélectoral-Ce qu’on appelle « dysfonction »- Et cela, El Hadji Hamidou Kassé, conseiller en communication ne pouvait pas l’ignorer.

Dakar7.com

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