Secrets de la guerre froide entre l’Arabie Saoudite et le Qatar : Diplomatie du portefeuille pour acheter le soutien des chefs d’État africains / Malaise officiel à Dakar

Secrets de la guerre froide entre l’Arabie Saoudite et le Qatar : Diplomatie du portefeuille pour acheter le soutien des chefs d’État africains / Malaise officiel à Dakar

C’est « l’œuvre souterraine de la diplomatie du portefeuille, que les billets viennent d’un camp ou de l’autre, est vue comme le nerf de la guerre qui se livre dans le secret des chancelleries africaines ». En effet, Jeune Afrique, vient de publier un dossier, plein d’informations de première main, sur la guerre froide qui oppose l’Arabie Saoudite au Qatar. Ce dossier, parcouru par Dakaractu, place à ses recoins des secrets du mode opératoire des deux camps pour acheter le soutien des chefs d’Etat africains, précisant que le continent noir est un terrain de jeu intéressant pour et Ryad et pour  Doha. 

C’est ainsi que nous renseigne le journal : « Le 12 juin, une semaine après l’ouverture des hostilités, The New Arab – média basé à Londres à capitaux qataris – déclarait « de sources informées » qu’un ministre du Golfe avait tenté d’offrir 80 millions de dollars au président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmajo, pour que son pays rompe avec le Qatar. De fait, Mogadiscio, qui avait suivi Riyad en 2016 en fermant son ambassade à Téhéran, a refusé de prendre position contre Doha ».

En fait, des pressions, voire des menaces formelles, sont exercées sur les chefs d’Etat africains pour les amener à prendre position. A cet égard, dans la plupart des cas, des dirigeants du continent noir sont enfermés dans un malaise profond pour avoir jusque-là entretenu des relations diplomatiques sans heurts avec les deux parties.

Notre confrère parisien éclaire à ce propos : « À Dakar, le malaise a été officiel. Après avoir « rappelé pour consultation » son ambassadeur à Doha dès l’ouverture des hostilités diplomatiques, en juin, le président sénégalais, Macky Sall, l’y a renvoyé le 21 août. Mieux informé sur les tenants et les aboutissants de la crise, il a fini par appeler l’émir Tamim du Qatar pour lui signifier sa volonté de renouer, relate le ministre qatari des Affaires étrangères.

L’ambassadeur d’Arabie saoudite tentait-il de ranimer le conflit en dénonçant, quelques jours plus tard sur une chaîne de télévision locale, des pressions qataries pour que Karim Wade, fils banni à Doha de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, revienne à Dakar ? Reste que l’asile a été offert par Doha au terme d’un accord, au grand soulagement des autorités sénégalaises, que l’intéressé observe une stricte réserve et que le plan dénoncé semble peu probable ».

Dakaractu

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