Révélations sur la saisie record de 3 tonnes de ‘’Brown’’ au quartier Mbour 3 : Enquête sur un business… familial

L’affaire de saisie record de trois tonnes de drogue, dont le maître d’œuvre, agissait depuis la prison de Thiès où il est écroué, a permis aux enquêteurs de la Section Recherches de Dakar de mettre un terme à un business…familial dans lequel s’activaient le père, la maman, le fils, le neveu et le copain de longue date chargé de ravitailler la Mauritanie. Révélations exclusives.

Une opération conduite par la Section Recherches de Dakar avait permis, le 25 juillet dernier, la saisie de trois tonnes de « Brown » dans le quartier Mbour III à Thiès et l’arrestation des nommés Débo Ka, Moussa Doumbia et Ishagh Osselmou Mohamed Salem. En vérité, cette traque a commencé depuis 2014 avec la découverte d’un réseau de trafic de chanvre en provenance du Mali. Les trafiquants utilisent des camions transformés avec l’aménagement de fausses parois, pour faire entrer la drogue au Sénégal. Le réseau était dirigé par un Malien du nom de Ibrahima Doumbia qui profite de son commerce officiel de tout genre de produits pour dissimuler ses activités criminelles. Il collabore avec plusieurs complices basés au Mali et s’appuie sur des Sénégalais pour conduire ses activités qui l’amènent à exporter de la drogue jusqu’en Mauritanie. Il sera libéré, faute de preuves, après une premier arrestation en 2014.

À sa sortie de prison, Ibrahima Doumbia reprit de plus belle ses activités en se faisant aider par les membres de sa famille et de solides complicités sénégalaises. Interpellé à nouveau le 27 avril 2018, il a été envoyé à la prison de Thiès pour trafic international de drogue. Toutefois, après une semaine de détention provisoire, il a continué ses activités depuis la maison d’arrêt et de correction de Thiès. Ainsi, à partir de mai 2018, muni d’un téléphone à deux puces formellement identifiées, dans sa cellule, il communique avec ses différents collaborateurs dont son fils, son épouse et le nommé Ishagh Osselmou alias « Thialky ». Depuis cette date, plusieurs livraisons ont été effectuées par son fils et son neveu et homonyme qui ont réussi à échapper aux équipes de surveillance mises en place par des techniques très futées et parfois à bord d’une moto de type scooter. Son épouse Débo Ka quant à elle se chargeait de récupérer les sommes d’argent estimées à plusieurs millions de Fcfa. Une filature de longue haleine.

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