Renvoyée au 16 mai : Le meurtre de Gérald Yves G rebaptisé Mohamed au menu de la Chambre criminelle

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Le mois d’août 2009 laissera à jamais des traces indélébiles dans la mémoire de la dame Ndèye Mour Thiaw. Pour cause, c’est au cours d’une des nuits de ce mois-là que la dame a été surprise chez elle en compagnie de son époux, par une bande de malfaiteurs. Une visite inopportune au cours de laquelle, elle a été l’objet de viol collectif alors que son homme, a été tué. Si l’on revient sur cette affaire, c’est parce qu’elle a été appelée à la barre de l’audience de la Chambre criminelle ce mardi 21 mars 2017. Cette affaire qui est la première de la journée est celle qui met en accusation les sieurs Thierno Ba dit Thier et Malang Camara, tous deux placés sous mandat de dépôt le 15 septembre 2010. Accusés de faits d’association de malfaiteurs, de vol en réunion commis la nuit avec escalade et usage d’armes et de violences ayant entraîné la mort et de viol collectif, ils ne seront pas finalement édifiés sur leur sort. Ils attendront jusqu’au 16 mai prochain. Date à laquelle devrait être jugée leur affaire après un renvoi ferme décrété par le juge. De cette affaire évoquée à la barre, il est ressorti que c’est au cours d’une nuit de ce mois d’août 2009 que le couple a été agressé dans leur domicile. L’époux maîtrisé a été extirpé de sa demeure avant d’être conduit dans son voilier ‘’ Fleur de sel’’. Là-bas, il a vécu les pires souffrances physiques. Il a été torturé par les agresseurs. Lesquels lui ont été donné des coups avec un objet dur et contondant tel un marteau ou similaire. Non satisfait de ce traitement inhumain, ils l’ont finalement étranglé avec une corde avant de lui casser le cou. C’est fort de ces éléments révélés par l’enquête que le magistrat instructeur a retenu, dans l’ordonnance de renvoi, les faits d’assassinat. Il a estimé que les co-inculpés ont prémédité leur coup. Lequel a été fatal au sieur Gérald Yves G, un ressortissant français qui s’était converti à l’islam, baptisé sous le nom musulman Mohamed, malmené avec son épouse. Cette dernière, loin d’être laissée en rade, a été elle aussi tenue en respect par les mis en cause. Isolée par la bande d’agresseur, dans une chambre de la demeure du couple, elle a fait l’objet de viol actif. Laissée dans un piteux état, après avoir subi l’agression sexuelle de la bande, elle s’est débattue et a fini par se libérer. Cela ressort de l’ordonnance de renvoi devant la chambre criminelle lue ce matin. Ce document renseigne que l’autopsie fait sur la dépouille a permis au médecin légiste de constater, que la victime a été torturée. Une enquête ouverte a mené à l’arrestation des mis en cause. Le présumé co-auteur dénommé Abdoulaye Ndiaye, lui a pu prendre la fuite. Le juge a renvoyé l’affaire. Ce, du fait de l’absence de la partie civile en l’occurrence la veuve et les témoins. «Il faut que toutes les parties soient là. La partie civile absente au procès alors que sa présence était nécessaire pour un débat contradictoire», dira alors le président de la Chambre pour motiver le renvoi. Occasion qu’a saisie la défense pour rappeler au juge que cette affaire a fait l’objet de plusieurs renvois devant la chambre criminelle.

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