Selon Scotland Yard, il avait un casier judiciaire chargé. Il avait été condamné à plusieurs reprises, la première fois en 1983 pour destruction de biens et la dernière fois en décembre 2003 après avoir été pris en possession d’un couteau. Il avait également été mis en cause au cours de ces années pour violences, parfois graves, possession d’arme ou outrage aux forces de l’ordre.
Outre ces faits de délinquance, Khalid Masood avait déjà été repéré par le MI5 -les renseignements britanniques. « Il a déjà été -il y a quelques années- concerné par des investigations concernant l’extrémisme violent », a annoncé ce jeudi matin la première ministre britannique Theresa May. Toutefois, il n’était pas à l’époque considéré comme un personnage central de cette mouvance mais comme une « figure périphérique » et n’était pas une « priorité » pour les renseignements. Il n’était d’ailleurs pas la cible d’investigations au moment de l’attaque.
L’Etat islamique a revendiqué l’attentat, commis par un de ses « soldats ». Un terme que l’organisation terroriste utilise habituellement pour désigner ceux qui ont agi en son nom mais ne sont pas des djihadistes pilotés depuis l’origine par elle, qualifiés eux de « lions du califat ». « L’opération a été menée en réponse à l’appel à frapper les pays de la coalition » internationale antijihadistes, a affirmé Amaq, l’agence de propagande de l’EI, citant « une source de sécurité ».
Khalid Masood a foncé mercredi dans la foule sur le pont de Westminster, tuant deux civils et en blessant des dizaines d’autres. Armé d’un couteau, il a ensuite mortellement poignardé un policier avant d’être abattu.