Que peut bien cacher ce silence d’Idrissa Seck?

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La question vaut son pesant d’or,pour cause? Cela fait un bon bout de temps que le chef de file du parti « Rewmi » s’emmure dans son silence; alors qu’au niveau de l’Assemblée Nationale ca bouillonne.

A titre illustratif, « Idy », pour reprendre le surnom que certains lui collent, est resté indifférent suite aux récentes sorties médiatiques du Président Sall entre autres sujets de l’actualité sous nos latitudes.

Certes,  ses seconds couteaux (Déthié Fall ou un Thierno Bocoum) font des sorties notamment médiatiques.

De  son détachement, nous avons voulu en savoir davantage et  nombre d’observateurs avertis interpellés par dakarposte.com croient savoir que le silence du leader du parti « Rewmi » est  délibéré, d’autres prétendent que « rusé comme un sioux il mijote quelque chose ». Car, pour qui connait l’ancien  Premier Ministre, sait qu’il « ne fait rien pour rien ».
A moins qu’il n’évite tout simplement une incartade verbale?
Bien sûr, comme pour ce qu’il est convenu d’appeler les dérapages verbaux, tous les silences des locuteurs politiques ne sont pas volontaires ni contrôlés, et ils peuvent toujours faire l’objet d’interprétations variées ou contradictoires. C’est peut être ce qu’évite Idrissa Seck. Qui, selon des radars de dakarposte.com passe le plus clair de son temps dans son verger sis vers Bandia.

Quoi qu’il en soit si les silences sont multiformes et polysémiques, silence et parole restent organiquement tissés l’un à l’autre, inséparables comme les deux faces d’une même pièce de monnaie. C’est ce dont témoignent d’ailleurs les oxymores comme silence éloquent, silence qui en dit long.

Faudrait-il cependant rappeler que le silence politique est défini comme  « celui d’un homme prudent, qui se ménage, se conduit avec circonspection, qui ne s’ouvre point toujours, qui ne dit pas tout ce qu’il pense, qui n’explique pas toujours sa conduite et ses desseins ; qui sans trahir les droits de la vérité, ne répond pas toujours clairement, pour ne point se laisser découvrir ».

Qui plus est, raréfier la parole est sans doute une façon de la valoriser, ce que laisse entendre une remarque de Michel Rocard, qui demandait en 1988 aux ministres de son gouvernement de « parler peu et d’agir efficacement ».

A moins que l’ ancien Premier ministre accrédite en l’occurrence un autre précepte de certains communicants politiques : créer la rareté de la présence discursive pour en susciter le désir. On reconnaît là une stratégie défendue par Jacques Pilhan, conseiller en communication des présidents Mitterrand en 1984 puis Chirac dix ans plus tard. Sans se faire l’apôtre d’un silence absolu, ce qui serait une façon de scier la branche sur laquelle le professionnel est assis, le conseiller montre tout le bénéfice qu’un leader politique peut tirer de son absence momentanée des médias.
Tout le contraire de l’actuel locataire du palais Présidentiel, qui  a fini d’ inonder les médias, du moins certains médias.

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