Procès Khalifa Sall – le procureur menace: « Qui me cherche me trouve. Je m’énerve très rapidement… »

« Que le procureur fasse très attention« , propos de Me Seydou Diagne qui ont fait sortir Serigne Bassirou Guèye de ses gongs, lors de sa plaidoirie. C’était ce mardi, à la salle 4 du tribunal de Dakar, lors du procès de Khalifa Sall. Procès suspendu aux exceptions.

« Le procureur est le patron de la Police judiciaire (…) L’article 33 explique qu’il a les mêmes attributs que les Officiers de police judiciaire (OPI). Si le travail est nul, c’est lui, parce que c’est lui qui travaille avant que le juge d’instruction n’ait le dossier. Le PV est là, qu’il nous dise où il est mentionné que les mis en cause ont été assistés d’avocats. Il n’y en a pas (…) Je demande au procureur de faire très attention. Il a dit que M. Khalifa Sall a pris. C’est une violation de la présomption d’innocence…« , regrette l’avocat du maire de Dakar, s’adressant à Serigne Bassirou Guèye.

Prétexte saisi par le procureur, sous le ton de l’ironie, pour demander au juge Malick Lamotte de le « protéger« . « Me Seydou Diagne m’a menacé devant vous en me demandant de faire très attention. Si c’est moi qui l’avais dit, on m’aurait arrêté. Donc Monsieur le Président, protégez-moi« . « Je m’énerve à 6 heures 45 et 46 minutes et la nuit, à minuit 45 et 46 minutes. Au-delà, personne ne peut m’énerver. Qui me cherche me trouve. Je m’énerve très rapidement (…)« , menace-t-il.

Avant de poursuivre: « Vous pensez que ma situation m’importe au point de marcher sur les droits de la défense? Mais non!!! Je fais tout pour que les droits de la défense soient respectés. Nous savons combien c’est douloureux d’être en prison. Je suis un croyant et ayez confiance en moi, je peux requérir à charge comme à décharge. Je ne prononcerai jamais de mots discourtois contre les prévenus. Mais je suis payé pour faire appliquer la loi. Je ne peux pas faire autrement… »

 

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