“Renaissance du Parti socialiste pour de nouvelles conquêtes”, tel est le thème de la campagne de ces socialistes “qui refusent de s’aplatir, qui refusent de vendre leurs âmes au diable, qui veulent porter, toujours, en bandoulière les valeurs qui étaient prônées par Senghor, les pères fondateurs…“. Youssou Mbow présidait la conférence de presse des partisans de Khalifa Sall.
Rencontre qui s’est tenue ce jeudi, au siège de “Mankoo” sis sur les deux voies Liberté 6. Le but de ce face à face avec la presse, échanger autour de deux problématiques: le conclave qu’ils vont organiser ce samedi 16 décembre à Kaolack, histoire de lancer un manifeste qui va retracer les grandes lignes de cette renaissance du PS; mais aussi de ce qu’ils qualifient de “prise d’otage” de Khalifa Sall.
Les pro-Khalifa ont décidé d’officialiser, à partir du samedi 16, à Kaolack, leur combat. Kaolack, selon Youssou Mbow, représente une “ville symbolique à plus d’un titre“. Ville où l’UPS et le BDS ont été créés, où Ibrahima Seydou Ndaw a tenu tête aux colons, qu’il a fait son fameux appel à Léopold Sedar Senghor, une ville où a eu lieu énormément de conquêtes, de combats, pour que le Sénégal puisse aujourd’hui “être ce qu’il est“.
Raison pour laquelle Idrissa Diallo, Barthélémy Dias, Youssou Mbow, Aïssatou Fall, Bassirou Samb et Cie, tous membres du comité directeur du Prti socialiste, ont décidé d’aller dans cette ville pour lancer leur manifeste et dire “non” à Ousmane Tanor Dieng et à tous les socialistes que ces derniers qualifient de “ringards” qui suivent Tanor “comme son ombre“.
Le procès de Khalifa Sall a été renvoyé jusqu’au mercredi 3 janvier 2018. Et sans s’immiscer dans le fonctionnement de la justice, le porte-parole des jeunesses socialistes de confier qu’ils ont l’intime conviction qu’il y a “des hommes et des femmes de valeurs qui sont dans la magistrature et qui peuvent avoir ce que feu le Pr Sémou Pathé Guèye appelait un ‘sursaut de lucidité’“. Il prie ainsi que ce “sursaut de lucidité” puisse entrer dans le cœur de ces juges qui ont en charge le dossier du député-maire de Dakar.
“Nous avons construit avec notre sueur et notre sang le Parti socialiste. Nous avons participé au redressement de ce parti dans des situations extrêmement difficiles, où Tanor lui même, son espoir, avait vacillé. Nous lui avons redonné le sourire, nous lui avons redonné l’espoir. Il a entrevu une petite parcelle de pouvoir et il a décidé de faire du renoncement. Renoncement aux ambitions du parti socialiste, par rapport aux principes fondateurs du PS, par rapport à l’idéologie du PS… Il est décidé, évidement, de faire du suivisme“, regrette le porte-parole du conclave.
A cet effet, ils considèrent que c’est son (Ndlr: Ousmane Tanor Diang) droit le plus absolu. Tout en précisant qu’eux, ont décidé d’emprunter la voie de la “résistance“, la voie de la “révolte“. Une révolte “saine“, qui leur permettra, avec Khalifa Sall en tête, de pouvoir redonner au socialisme ses lettres de noblesse.
