Le président de la République nous «inquiète…»

Le président de la République nous «inquiète…»
« Le monde paysan doit ressentir un soulagement d’entendre le président de la République, lors de sa tournée économique au Saloum, promettre de tout faire pour que les récoltes soient achetées. Nous en avions fait la demande lors de notre tournée dans le Saloum. Il reconnaît lui-même les problèmes de commercialisation de l’arachide, contrairement à certains de ses proches. Cependant, nous sommes inquiétés par les explications fournies par le Président de la République lui-même, de même que les solutions préconisées », a d’emblée noté le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum, dans un communiqué.

D’après lui, le problème de commercialisation de l’arachide découle d’une production record enregistrée cette année. Et il s’empresse de déclarer que cette production record est consécutive à la bonne politique agricole du gouvernement pour revivifier la filière arachidière. Une performance qui résulterait, d’après le Président, de la reconstitution du capital semencier, la modernisation de l’agriculture et l’amélioration des techniques de production.

À travers cette explication alambiquée, le président Macky Sall reconnaît que chez lui, on se plaît à gouverner mais on ne s’inscrit nullement dans la prévision stratégique, estime-t-il, avant de soulever des interrogations. « Comment peut-on déclarer investir autant d’efforts dans l’agriculture et ne pas prévoir une production record? Pourquoi n’avoir pas anticipé sur les possibilités d’un rythme de collecte qui risquerait d’être lent, faute de trésorerie et ainsi fournir aux paysans, des solutions de protection des graines d’arachide? », s’est-il demandé dans le communiqué.

« Le président de la République nous inquiète encore lorsqu’il déclare que  » quand un pays produit 1 millions 411 mille tonnes d’arachides par année, il est temps pour lui de développer des stratégies de commercialisation « .

Monsieur le Président devrait savoir que la commercialisation de l’arachide est une politique publique qui nécessite un plan stratégique. Les négociations qu’il a décidé d’engager avec la République Populaire de Chine et d’autres pays, pour qu’ils participent à la campagne arachidière, l’augmentation des points de collecte, le financement de la SONACOS, les discussions avec les opérateurs privés, sont autant d’actes qui devaient être envisagés depuis le début, pour pouvoir faire face à une éventuelle production record compte tenu des investissements dans le secteur », a-t-il tenu à expliquer.

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