Parrainage présidentielle 2019 : Les protagonistes déjà à la « chasse »…

Il y a la pré-campagne et la campagne de la Présidentielle. Il y a aussi la pré-campagne et la campagne du parrainage des candidatures. Nombre des prétendants au fauteuil présidentiel n’ont pas attendu l’officialisation de la quête de signatures et le formulaire pour se lancer à la pêche aux parrains.

L’Apr : Mimi Touré et son équipe préparent le terrain

Le temps file et aucun candidat déclaré ou potentiel candidat ne veut être surpris. Dans les états-majors, ça discute, ça réfléchit et ça concocte les meilleures stratégies. D’abord, même le parti au pouvoir qui est à l’origine de la loi ne dort plus. Le quotidien L’As avait informé lundi que Mimi Touré, chargée du pôle «Mobilisation et parrainage» de l’Apr, était à Tivaouane samedi dernier où elle a lancé le démarrage de la campagne de sensibilisation et de mobilisation de collecte des signatures nécessaires pour la validation du dossier de Macky Sall. Seulement, rien ne suinte de la stratégie et des techniques de collecte que l’équipe de Mimi Touré va employer.

Me Amadou Sall (Pds) : «L’Apr a son modèle qui sera validé par le ministre de l’Intérieur»
Tout ce que l’on sait, c’est que le Pds qui compte toujours sur Karim Wade en 2019 après le rejet de son inscription sur les listes électorales accuse le pouvoir de «tricherie» et de «manipulation». «L’Apr est en train de procéder à la collecte des parrains. Ils ont un modèle de fichier à partir duquel ils collectent les parrains et une fois qu’ils auront leur parrainage, ce modèle-là va être validé par le ministère de l’Intérieur. Dans leur réunion, ils ont dit qu’ils vont mobiliser d’autres personnes qui vont parrainer plusieurs candidats pour faire invalider leurs candidatures», révèle Me El Hadji Amadou Sall qui est convaincu que les sanctions prévues contre les auteurs de doubles signatures ne seront pas appliquées aux parrains de Macky Sall. Sur ces accusations, Le Quotidien a tenté en vain de joindre les responsables du parti au pouvoir. Mais Me Sall avertit : «Si nous mettons la main sur une personne qui serait coupable de cette tricherie, nous la corrigerons sévèrement parce qu’on leur a garanti une impunité.» Les Libéraux ne sont donc pas sur le terrain, mais peaufinent leurs stratégies sans aucune autre précision.

Grand parti et Pur ratissent large
Chez Malick Gakou, l’heure est à l’identification des potentiels parrains. «Nous comptons d’abord sur nos propres militants, ceux-là qui avaient acheté la carte du parti. Ensuite, nous irons voir nos sympathisants pour nous assurer que, le moment venu, ils vont apposer leur signature sur nos fiches de collecte», a dit Bérouba Guissé, membre de la Commission na­tionale de parrainage du Grand parti. Pour certains candidats, il y a un piège dans l’exigence de mobiliser les 2 000 signatures dans au moins 7 régions comme le dispose la loi. C’est pourquoi, au lieu de parier sur des zones favorables, d’aucun ont préféré ratisser large pour ne pas subir la loi du double parrainage ou du minimum. «Nous mettons plutôt toutes les régions en compétition et nous travaillons par département pour maximiser nos chances. Et après, nous aurons à choisir les régions qui rempliront les signatures valables. Mais il n’y a pas de région cible parce que politiquement, cela créerait des frustrations chez nos militants. Nous évitons que nos militants pensent qu’il y a des régions plus privilégiées que d’autres. En attendant le formulaire officiel, nous avons élaboré nos propres fiches manuelles avec l’ensemble des données», a dit le secrétaire politique national du Gp. C’est aussi la méthode que le Pur entend employer. «Nous n’avons pas ciblé 7 régions. Nous cherchons des parrains dans les 14 régions. Dans chaque région, nous voulons avoir au moins le minimum requis de 2 000 signatures. Dans certaines régions comme celles de Dakar ou de Thiès, nous allons chercher un nombre de parrains plus important qui nous permettront d’avoir largement le quota demandé», indique Issa Sall, secrétaire général et candidat dudit parti.

Pastef à l’état de réflexion
Ousmane Sonko, lui, est dans la catégorie des potentiels candidats. Si son parti n’est pas encore sur le terrain de la collecte, il est en revanche au stade de réflexion et de définition des stratégies. «Nous réfléchissons parce que nous ne voulons pas être surpris. A la fin du moins d’août, le ministre de l’Intérieur va pu­blier le formulaire de collecte. Nous échangeons sur la meilleure stratégie possible pour réussir cette opération. Il s’agira de miser sur des zones prioritaires et les zones secondaires, mais aussi de mettre à contribution le fichier du parti. Nous entendons de toute façon fixer des quotas à nos coordinations pour la collecte des signatures. Mais il appartiendra au Bureau politique de valider toutes ces propositions», a souligné Aldiouma Sow, chargé des Elections de Pastef.
Les Rewmistes, quant à eux, ne souhaitent pas se prononcer sur la question. «Nous attendons que ça soit officiel», soupire un responsable du parti de Idrissa Seck.

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