Nigeria: les 300 écoliers de Damasak enlevés par Boko Haram oubliés?

Au Nigeria, il n’y a pas que les 276 lycéennes de Chibok qui ont été enlevées. Outre ces jeunes filles, 300 autres écoliers ont été enlevés à Damasak, par les islamistes de Boko Haram. mais ce dernier événement semble avoir été rangé aux oubliettes.

en effet, selon France 24, suite à l’enlèvement des jeunes lycéennes, un mouvement de soutien avait vu le jour sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #BringBackOurGirls, repris dans le monde entier. Mais aucune référence à ces garçons de Damasak. Défaut d’informations fiables, mais aussi, de reconnaissance des politiques, ils ont disparu aussi vite dans les esprits que dans la brousse, où leurs ravisseurs les ont conduits de force.

C’est un tableau bien sombre de ce conflit, qui a fait au moins 20 000 morts, obligé 2,6 millions de personnes à quitter leur foyer, et entraîné une terrible crise alimentaire dans toute la région du lac Tchad depuis 2009.

« J’espère qu’ils reviendront bientôt »

« Quand les combattants de Boko Haram sont arrivés, ils ont rassemblé tous les gamins dans une maison », se souvient leur sœur Yagana, qui a aujourd’hui 20 ans. « Au début, Boko Haram contrôlait la ville, mais ils n’avaient rien brûlé encore, ils n’avaient tué personne », raconte-t-elle à l’AFP, assise sur un tapis de prières, juste devant leur maison en torchis.

Mais après une semaine d’occupation, comme des milliers d’habitants de Damasak, la famille de Yagana décide de fuir vers le Niger. La jeune fille n’a plus jamais revu ses petits frères. « J’espère qu’ils reviendront bientôt », souffle-t-elle. « Ils me manquent vraiment. Ils sont toujours avec moi ».

Mais les forces de sécurité nigérianes avouent n’avoir aucune information nouvelle pour localiser les enfants de Damasak. « Si nous en avions, nous travaillerions dans ce sens », explique le commandant Muhammed Kaigama, en poste dans la ville depuis que l’armée a chassé les djihadistes en juillet dernier.

Les signes du conflit n’ont pas pour autant disparu, et les enseignes noires du groupe djihadiste restent ostensiblement incrustées sur les ruines des murs de la route principale. Damasak a néanmoins retrouvé le calme dans une région toujours dévastée par la guerre. Les forces de sécurité expliquent ce calme par la division du groupe Boko Haram en août dernier.

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