Mouhamed Diallo: « ce sera tout sauf Mankoo. Ils sauront si je suis un bébé qu’on doit remettre son biberon et changer ses couches… »

L’Alliance pour la république (Apr) traverse une crise, sans précédent, d’autorité depuis le début des Assemblées générales d’investitures pour les Législatives du 30 juillet 2017. Le Président Macky Sall est monté au créneau pour remettre de l’ordre dans ses troupes. Cependant, certains, bien que d’accord avec le chef de l’Etat, ont décidé de faire cavalier seul en présentant leur liste. Parmi eux, Mouhamed Diallo, leader de « Mboolo and liguèye si yar ak téguine ». Ce dernier veut rompre d’avec les vieilles pratiques et mettre en avant le leadership de la jeunesse Sénégalaise, avenir du pays.

« Je salut le discours du chef de l’Etat qui n’a pas raté ses collaborateurs. En politique, rien n’est trop tard, mais il y a des discours qui devraient venir bien avant« , estime Mouhamed Diallo, dans un entretien avec Senego. Selon lui, chacun est libre de prendre ses responsabilités car, le processus électoral demande à tout Sénégalais d’apporter son soutien, sa contribution, qui n’est rien d’autre que leur choix. « Parler de choix, c’est essayer de les convaincre », précise le leader de « Mboolo and liguèye si yar ak téguine ».

Comme disait John Fitzgerald Kennedy, « ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays« . Cette assertion, le responsable Apr de Dakar plateau l’a bien compris et se donne corps et âme pour montrer à ses dirigeants ce que vaut la jeunesse Sénégalaise. Raison pour laquelle il a créé son Mouvement et ambitionne de présenter sa liste lors des Législatives à venir. « Nous Sénégalais, notre ambition actuelle c’est de servir notre pays sous plusieurs angles. Que ce soit dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la justice, de l’éducation…« , soutient-il.

Sur la scène politique, depuis un certain temps, les discours ne sont rythmés que par les présentations de coalitions, si ce n’est la libération de certains leaders, tirer sur l’opposition, chanter les louanges du Président Sall. Comme s’ils ne se souciaient guère des préoccupations des populations. Constat fait, notre interlocuteur de préciser: « on dit qu’en politique, les derniers réglages doivent se faire jusqu’à la dernière minute. Ils sont à l’étape de la précipitation. Il faut savoir épuiser toutes ses cartes. C’est un conseil que je donne à mes aînés« .

Selon lui, certains sont en train de dire au chef de l’Etat que « Mouhamed Diallo est en train de mener un discours de va en guerre, qu’il essaye de vous faire chanter en disant que c’est un jeune, il est fougueux« . Sur ce, il estime qu’il faut retenir que ces élections sont des primaires pour les présidentielles à venir. Pour un jeune ambitieux, ne pas y participer, « c’est extrêmement grave« , de son avis. « Je vais participer aux élections et ce sera tout sauf Mankoo Wattu Sénégaal« , peste le conseiller municipal de Dakar Plateau.

« J’accepte de porter la casquette de ‘phénomène politique’ Sénégalais. Ils sauront si je suis un bébé qu’on doit remettre son biberon chaque deux (2) heures de temps et lui changer ses couches, ou c’est un plat consistant rempli de légumes. J’ai atteint l’âge de la maturité« , renchérit-il. Pour lui, il est temps de prouver au Président Macky Sall le poids électoral qu’il a. « Car je ne peux plus accepter de continuer à vivre ce genre de cas. Pour être franc, je suis en train de frôler une humiliation en politique. Comment je peux évoluer dans un parti où les gens sont arrogants, prétentieux, qui ne veulent pas communiquer avec les populations. Je n’ai aucun problème avec Macky Sall, mais plutôt avec ses collaborateurs« , selon l’interlocuteur de Senego.

Sur ce, Mouhamed Diallo estime qu’il n’est plus en âge de téter. Il trouve que, maintenant, il « partage le même plat qu’avec ces responsables politiques qui, soi-disant, ont une dimension nationale. Ils sont prétentieux et arrogants. Au lieu d’occuper le terrain à temps, ils étaient en train d’errer dans les bureaux en conjuguant ces deux termes: errons, errant, errez« , ironise le leader « Mboolo and liguèye si yar ak téguine ».

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