Mortalité infantile au Sénégal : Kolda, Kédougou et Tambacounda enregistrent des taux inquiétants

enfants

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), en présentant hier la fin de son enquête continue de 2014 au Sénégal, a noté que la mortalité infantile est préoccupante dans les régions de Kolda, Kédougou et Tambacounda où le risque de décéder avant cinq ans tourne respectivement autour de 125/1000, 114/1000 et 108/1000 dans ces trois zones. Selon le rapport, Sédhiou et Diourbel se caractérisent par une forte mortalité des mômes de moins de cinq avec plus de 92 décès pour 1000.

Les chiffres font froid dans le dos. Hier, en dévoilant la fin de son enquête continue 2014 au Sénégal sur : «Enquête démographique et de santé continue», l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a indiqué que la mortalité infantile est très élevée dans les régions de Kolda, Kédou­gou et Tambacounda.

Selon le rapport, la situation est préoccupante dans ces zones où le risque de décéder avant d’atteindre l’âge de cinq ans tourne respectivement autour de 125/1000, 114/1000 et 108/1000. De même, les données de l’enquête ont révélé que Sédhiou et Diourbel se caractérisent par une forte mortalité de cette couche de la société. Res­pec­tivement, ces deux régions présentent 97 et 93 décès pour 1000 enfants.

Pour Aboubacar Sadikh Bèye, Dg de l’Ansd, la présentation des résultats régionaux de cette enquête continue vise à produire des indicateurs pour le suivi des politiques économiques et sociales. Elle couvre des données relatives à la santé des enfants, celle de la mère, la fécondité, etc. Toutefois, malgré tous ces défis auxquels ils font face, M. Bèye n’a pas manqué de rappeler que des progrès ont été réalisés. Il dit : «Nous avons des résultats très intéressants qui montrent une bonne maîtrise et une baisse de la mortalité infanto-juvénile. Pratiquement sur les dix dernières années, nous avons pu réduire cette mortalité. Et nous en sommes à 54 pour mille. Autre­ment dit, nous sommes passés de 121 à 54. Et cela signifie que nous continuons à perdre 1 enfant sur 20.»

Manquements de l’enquête  

Cette enquête continue qui se déroule chaque année dans les 14 régions du Sénégal comporte des manquements que l’Ansd résume en ces termes : «Les manquements, c’est au niveau des moyens parce que la statistique coûte cher. Pour avoir des données au niveau régional ou de la commune, il vous faut des échantillons plus larges, des enquêteurs et beaucoup de moyens logistiques. Et le pays n’a pas toujours les ressources.» D’après M. Bèye, contrairement à la partie orientale où ils ont rencontré d’énormes difficultés, Da­kar, Saint-Louis et Ziguinchor présentent de très bons résultats. Et il faut rappeler que les principales causes de cette mortalité sont liées aux maladies diarrhéiques, à la malnutrition, au paludisme, aux infections respiratoires, etc.  

Aboubacar Sadikh Bèye, Dg de l’Ansd : «Nous comptons tenir un conseil national de la statistique d’ici la fin de l’année»

Le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a exprimé hier, à l’issue de la présentation de leur enquête continue au Sénégal, son ambition de tenir un conseil national de la statistique avant la fin de l’année pour créer la pérennisation des données de leur enquête et adopter ce programme pluriannuel. Dans ce cadre, Aboubacar Sadikh Bèye a informé qu’ils vont rencontrer le premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne, président du Conseil national de la statistique.

Auteur: Nouha SOUANE – Lequotidien

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