Mondial 2018: Yaya Touré explique l’échec constant des sélections africaines à la Coupe du Monde

Au regard des échecs répétés à la Coupe du Monde, tous les Africains commencent à se demander s’ils ne sont pas maudits par les dieux du Football. Les plus cartésiens d’entre eux pointent du doigt la combine de l’arbitrage, parfois très douteux, avouons-le. Yaya Touré, lui, voit les choses autrement. L’ancien joueur de City a développé sa petite idée sur le sort des équipes africaines au Mondial.
Le constat amer d’un échec récurrent

Depuis la première édition de la Coupe du Monde de Football avec l’Egypte (Mondial 1934) jusqu’à ce jour, les équipes nationales africaines n’ont jamais fait mieux que les quart de finale. Encore que seuls trois pays ont atteint ce stade de la compétition. Ce sont le Cameroun en 1990 avec Roger Mila et Joseph Antoine Bell entre autres, le Sénégal en 2002 avec la génération dorée des El Hadj Diouf, Bouba Diop et Alioune Cissé et le Ghana en 2010 sous l’impulsion de Gyan Assamoi qui manqua, face à l’Uruguay, le penalty qui aurait dû les qualifier en demi-finale. Hormis ces relatifs exploits, l’Afrique s’est toujours contentée des 8e de finale et surtout des phases de poule. Cette année en Russie, aucun des cinq représentants africains n’a franchi le cap des groupes. Alors que certains accusent le VAR, Yaya Touré lui parle d’un péché mignon des équipes africaines engagées au Mondial.

Yaya Touré explique le malheur des équipes africaines
Pour Yaya Touré, il ne faut pas chercher la lune en plein midi. En fin connaisseur du football, il affirme que le mal des sélections africaines c’est de reposer sur un seul joueur, généralement la star de l’équipe. Didier Drogba avec la Côte d’Ivoire, Samuel Eto’o au Cameroun, Adebayor au Togo (Allemagne 2006), Mohamed Salah avec l’Egypte et Sadio Mané au Sénégal (Mondial 2018), la liste n’est pas exhaustive. C’est cette manie qui consiste à mettre tous ses espoirs sur un seul joueur que Yaya Touré dénonce : « Les années passent et j’ai l’impression que nous, les Africains, ne retenons pas toujours les leçons. Pour exister en Coupe du Monde, il ne suffit pas de se cacher derrière une ou deux grosses individualités. Avec la Côte d’Ivoire, je me souviens avoir déjà connu ça au temps de Didier Drogba. Notre erreur était de tout miser sur notre ‘’sauveur’’ (Didier Drogba), en oubliant qu’une équipe ne pouvait pas fonctionner ainsi. Ça ne doit pas être tous pour lui, mais tous ensemble ». En économisant le débat sur la supposée de Yaya Touré vis-à-vis de Didier Drogba, admettons que l’ex Barcelonais met le doigt sur la plaie. Les équipes africaines ont toujours fonctionné ainsi, plus que les équipes occidentales un peu plus homogènes. L’Albiceleste Argentine avec Lionel Messi pourrait très bien corroborer les propos de l’ancien international ivoirien.

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