Marème Faye Sall…Epouse, première Dame, Drianké, politicienne et apériste convaincue

marème-faye-driankéLe portrait de la première Dame selon nos confrères de Rewmi…

Quelle Première Dame est Marième Faye Sall ?

« Derrière chaque homme, il y a une femme », a-t-on l’habitude d’entendre. Ce dicton s’applique à la situation de tous les couples présidentiels où la Première Dame est souvent perçue comme celle qui seconde son mari, formant une sorte de « ticket » qui gère, les affaires de la Cité. Pourtant, il n’y a pas de statut de la Première Dame dans notre Constitution. Il y a là un vide juridique qui mérite une réflexion, étant entendu les nations démocratiques pourraient être gênées de devoir constitutionnaliser les statuts de leurs épouses. Mais qu’à cela ne tienne, la Première Dame actuelle du Sénégal a pour nom Marième Faye et entend jouer son rôle d’épouse, de mère, de militante et de Premier collaborateur du président de la République. Comment s’y prend-elle ? Une question qui pourrait intéresser ne serait-ce que parce qu’elle est l’épouse du président de la République, Macky Sall, et officie à la tête d’une fondation « Servir le Sénégal » qui travaille dans le social.

Selon une source, « Marième Faye Sall s’occupe du Palais et non de la Présidence ». Un subtil distinguo qui aiguise la curiosité. Le Palais abrite la Présidence. Mais les affaires du Palais ne sont pas forcément celles de la Présidence. Et la source devient précise : « Marième Faye est d’abord une épouse, elle ne se met nullement dans l’état d’esprit d’une Première Dame. Elle s’occupe de son mari comme au temps où il n’était pas Président, c’est-à-dire, ce qu’il porte, ce qu’il mange, etc. ». C’est dire, selon lui, « qu’elle ne se mêle nullement des affaires de la Présidence comme les questions sérieuses qui intéressent la Nation ». Du moins, ouvertement.

Toutefois, « elle tient à veiller sur son mari ; elle devient impitoyable pour ceux pour lesquels elle pense qu’ils nuisent au Président ». À l’en croire, la Première Dame veille sur les relations de son mari au double plan personnel et politique. Eh oui, les Sénégalais se rappellent que c’est elle qui est partie tout récemment en sapeur-pompier ramener le tonitruant Youssou Touré après la démission spectaculaire de ce dernier.
Et ce n’est pas tout, le ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye, a eu l’outrecuidance de dire qu’il faut être dans les bonnes grâces de la Première Dame pour être nommé à des postes de Ministre. Une déclaration qui a mis la Présidence dans tous ses états au point de dépêcher les Yaxam Mbaye et autres dans des séances d’explications-justifications dans les médias qui ne convainquent personne. Le mal était fait. En tout état de cause, cela montre l’influence très grande de la Première Dame dans les décisions de son époux. Elle rencontre des militants de l’Alliance pour la République (Apr) que son mari dirige, se tisse un cercle d’amis et parfois d’adversaires dans cette formation politique.

Toutefois, cela n’empêche qu’elle soit sympathique aux yeux de beaucoup de Sénégalais pour son style très « drianke » de chez nous. Elle organise des soirées avec les épouses des Ambassadeurs, improvise des marches dans les rues de Dakar, va prier à la Grande Mosquée, etc.
Style Michèle Obama

Elle abhorre aussi un style Michèle Obama, l’épouse du Président américain qui l’inspire, certainement. On a vu, en effet, Marième Faye descendre sur le terrain lors des locales avec tee-shirts, casquettes et se mêler à la foule pour convaincre des électeurs. Aucune Première Dame n’avait adopté cette posture avant elle.

Elle a créé une fondation « Servir le Sénégal » et a confié la gestion à des amis et collaborateurs de son mari comme Alioune Fall Sall, Penda Mbow et Moustapha Diakhaté.

Elle œuvre beaucoup dans le social mais n’a pas manqué d’essuyer des critiques graves à propos de la provenance des fonds de la fondation au point que le président la République s’en est offusqué dans un entretien avec la presse étrangère.

Les attaques frontales d’un Assane Fall l’on secouée. Elle a réagi émotionnellement en disant d’ailleurs se remettre au Bon Dieu. Elle a même pensé, un moment, dissoudre la Fondation, ce qui en dit long, sur son caractère émotif.

Il se susurre qu’elle n’est pas un cadre de haut niveau, malgré son niveau d’études respectable, ce qui la met en dehors de nombre de dossiers sensibles de la République.

Elle est, toutefois, moins discrète que Colette Senghor et Elisabeth Diouf, et plus engagée politiquement que Viviane Wade. Elle n’est pas, cependant, assimilable à Simon Gbagbo dont l’influence néfaste sur le mari est un secret de polichinelle. Cela lui a valu d’ailleurs une lourde condamnation par la Justice ivoirienne de 20 ans de prison pour sa responsabilité dans la guerre civile survenue dans ce pays.
Comme quoi, la fonction officielle de Première Dame n’existe pas dans nos Constitutions. Tout dépend alors de ce qu’en font les présidents de la République en fonction et du charisme que caractérise chacune d’elle.
Toutefois, il serait souhaitable que les fondations qu’elles mettent en place survivent aux mandats de leurs époux. Nous rêvons d’un Sénégal où pullulent des fondations créées par des citoyens de ce pays et qui travaillent à aider les pouvoirs publics de tous les régimes à faire face à leurs responsabilités comme le font celles créées par des étrangères et qui sont basées au Sénégal depuis des décennies.

Il n’est pas admissible aussi que les épouses d’Ambassadeurs aient un statut sans que les Premières Dames n’en aient. Cela aurait l’avantage de limiter les excès, fruit du pilotage à vue et de permettre aux épouses de Présidents de mieux s’assumer.

Si la République continue à ignorer les Premières Dames, celles-ci ne le seront certainement pas par leurs époux qui pourraient, en fonction de leurs desiderata, leur confier des fonctions officieuses tendant à en faire leurs Premiers collaborateurs.

Assane Samb (Rewmi)

 

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