Macky à ses alliés : « Je ne peux accepter de perdre du temps sur des détails »

Libération révèle que le Président Macky Sall a abordé l’organisation des élections législatives lors d’une rencontre avec des caciques de son régime tenue en milieu de semaine dernière. Et il en a profité pour dire ses quatre vérités à l’opposition mais surtout à certains membres ou alliés de son parti qui ont fait des listes parallèles.

C’est un message très clair que Macky Sall a lancé en direction de l’opposition et des membres ou alliés de son parti. En abordant l’organisation des élections législatives, le Président en a profité pour remettre les pendules à l’heure dans un ton posé mais ferme. D’abord, il précise à l’endroit de ses détracteurs de l’opposition : « Je n’ai jamais eu peur de faire face. Et à chaque fois qu’il a fallu faire face, je l’ai fait. Mais il faut que l’on soit clair : je n’utiliserai jamais le pouvoir que Dieu et les Sénégalais m’ont donné pour écraser un adversaire politique. Je ferai toujours face mais dans le respect des règles », a indiqué Macky sall avant d’ajouter : « Le plus important pour moi, c’est de gérer les préoccupations des Sénégalais où qu’ils se trouvent. C’est la seule bataille qui vaille. Les Sénégalais m’ont élu et je dois leur soumettre un bilan. Je me bats nuit et jour pour satisfaire leurs doléances. S’ils m’accordent encore cette confiance qu’ils m’ont donnée lors des prochaines échéances, tant mieux. Le jour où je n’aurai plus cette confiance, je respecterai leur décision. »

L’occasion était ainsi trouvée par le chef de l’Etat pour aborder le limogeage de Abdou Nguette puis de deux de ses collaborateurs à la Présidence et du secrétaire exécutif à la sécurité alimentaire qui ont confectionné des listes parallèles alors qu’ils sont membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar. « Je ne peux pas gérer tous les jours les préoccupations des Sénégalais et accepter de perdre du temps sur des détails. Je me considère comme un père de famille dans le parti, c’est-à-dire que je privilégie avant tout la conciliation. Mais j’ai l’impression que certains confondent esprit de conciliation et faiblesse. Je ne tolérerais plus certains comportements. On ne peut pas dire qu’on est dans la coalition de la majorité et avoir un comportement fractionniste. Ceux qui ne sont pas contents et qui font des listes parallèles n’ont qu’à être logique avec eux-mêmes et rejoindre l’opposition. En ce moment, nous ferons face encore ».

Libération

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