L’élection du président de la CAF au cœur d’accusations envers la FIFA

La Fédération internationale de football (FIFA) s’est défendue d’avoir voulu protéger son président, Gianni Infantino, en ne renouvelant pas les mandats de deux membres de sa Commission d’éthique. Selon plusieurs médias, ce dernier aurait fait l’objet d’une procédure pour son rôle présumé dans l’élection du président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad.

Trois mois après la victoire d’Ahmad à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), ce bouleversement à la tête de la CAF va-t-il connaître un nouveau rebondissement ? En effet, le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, aurait fait l’objet d’un début de procédure à la FIFA pour son ingérence supposée dans l’élection du 16 mars 2017, ont assuré plusieurs organes de presse dont l’AFP, les 18 et 19 juin 2017.

Se référant à plusieurs sources internes à la FIFA, ces médias affirment en outre que deux membres influents de la Commission d’éthique n’ont pas été reconduits en mai dans leurs fonctions parce qu’ils s’étaient justement penchés sur le rôle du patron de la FIFA, en mars 2017 à Addis-Abeba. Cornel Borbély, ex-patron de la chambre d’instruction, aurait ainsi ouvert une enquête sur le sujet.

La FIFA dément

Après 48 heures de silence, la FIFA a fini par démentir via un communiqué, le 20 juin 2017 : « Madame Maria Claudia Rojas, l’actuelle présidente de le chambre d’investigation de la Commission d’éthique, a confirmé que tous les dossiers en suspens lui ont été transmis et qu’il n’y a aucune enquête préliminaire ni aucune procédure ouverte concernant le président de la FIFA. »

Une éventuelle intervention d’Infantino en faveur d’Ahmad, le 16 mars lors de l’Assemblée générale de la CAF, pourrait être contraire à plusieurs articles des Statuts de la FIFA, dont les 22 et 23 relatifs aux Confédérations. C’est en tout cas la certitude de plusieurs partisans d’Issa Hayatou, l’ex-président de la Confédération, battu après vingt-neuf années de pouvoir.

L’attitude de Gianni Infantino critiquée

« Même moi j’ai été surpris par cette défaite, expliquait Issa Hayatou, dans un euphémisme, en mai dernier. Beaucoup de personnes qui étaient dans la salle à Addis-Abeba ou qui suivent les activités du football savent comme ça s’est passé pour que j’échoue ».

L’ex-dirigeant camerounais, sitôt après sa défaite, avait notamment pris à partie la Sénégalaise Fatma Samoura, bras droit du président de la FIFA : « Je sais très bien que vous avez fait campagne contre moi ! » Plusieurs partisans d’Issa Hayatou et observateurs avaient assuré qu’Infantino œuvrait contre celui qui avait appelé à voter pour le Cheick Salman à la présidence de la FIFA. Selon le journal britannique The Guardian, le Suisse Infantino aurait ainsi promis à plusieurs présidents de fédérations africaines d’accélérer le versement d’aides à leur fédération en échange de leur soutien à Ahmad.

La tension était telle à Addis-Abeba que le Congolais Véron Mosengo-Omba, le « monsieur Afrique et Caraïbes » d’Infantino s’était vu refuser l’accès au diner officiel de la CAF, la veille de l’élection…

Avec Rfi

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