Législatives : Khalifa Sall fait vraiment peur au régime

Le caractère politique de l’affaire Khalifa Sall a été évidente depuis qu’elle a été évoquée jusqu’à son emprisonnement. Toutefois, l’acharnement dont il est victime ainsi que ses proches reste inexplicable. Tout le monde est d’accord que la justice doit faire son travail et apporter toute la lumière dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, mais, il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin.

En effet, après son arrestation, l’opinion s’attendait à ce que le dossier suive son cours et que les amis, proches et parents du maire de Dakar continuent logiquement à se battre pour sa libération. Hélas, depuis un certain temps, c’est comme si on assistait à une chasse aux sorcières. D’abord, ce sont ses partisans qu’on arrête pour distribution de flyers dans les rues. Ensuite, ce sont sur les affichent à son effigie que s’acharnent des policiers en pleine nuit sous prétexte que c’est de la propagande et qu’elle est interdite avant la campagne. Maintenant, c’est un récital de Coran en sa faveur que viennent disperser les forces de l’ordre.

Que cherche-t-on vraiment à faire ? S’agit-il d’un excès de zèle chez les limiers ou obéissent-ils vraiment à des ordres ?

Le chef de l’Etat Macky Sall a formellement refusé de s’exprimer sur cette affaire, soit. Mais, en attendant, la révolte gronde car ce qui se passe actuellement ressemble beaucoup à de la provocation. En effet, chaque jour des populations barrent la route pour un mariage, un baptême, un thiant, une conférence, etc. sans jamais être inquiétées par qui que ce soit, alors pourquoi a-t-on interdit qu’un récital de Coran se tienne dans un lieu qui ne perturbe en rien les allées et venues des populations ?

Cet acharnement confirme ni plus ni moins ce qui se dit dans les chaumières : le pouvoir a peur de Khalifa Sall. Sinon comment comprendre qu’on puisse réprimer des actes aussi inoffensifs qu’une distribution de flyers ou un récital de Coran ? A ce rythme, on ne serait pas surpris qu’on interdise à ses partisans de battre campagne. Mais là, se serait jouer dangereusement avec le feu et cela produirait exactement le contraire de l’effet escompté.

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