Le président Abdoulaye Wade à l’inauguration du siège du groupe Walfadjri: «je ne suis pas un président qui achète les journalistes»

Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a inauguré, le jeudi 1er avril 2010, le siège du Groupe Walfadjri. A cette occasion, l’ancien Chef de l’Etat avait affirmé qu’il n’est «pas un président qui achète les journalistes». C’est pourquoi, il avait invité la presse à une rencontre après la célébration du cinquantenaire de l’indépendance pour échanger dans le but de trouver des solutions aux problèmes.

«Nous pourrons nous retrouver pour discuter, après les festivités marquant le cinquantenaire de notre accession à la souveraineté internationale. Je ne suis pas un président qui achète les journalistes. Mais, il est de mon devoir de les soutenir». C’est le président de République, Me Abdoulaye Wade qui répondait ainsi au plaidoyer du président du Groupe Sud Communication, Babacar Touré, pour une presse libre et indépendante dotée de moyens dans un environnement favorable. C’était hier, jeudi 1er avril, lors de l’inauguration de la «Tour de Marbre», le siège du groupe Walfadjri, sis à la route du Front de Terre.

Le président de la République avait expliqué les raisons de sa présence: «Je suis des vôtres. Et ce n’est pas pour vous faire plaisir quand je dis que j’ai l’âme d’un journaliste. Je crois à la presse comme dimension de la démocratie. La presse a joué un rôle important dans la survenue de l’alternance en 2000, au Sénégal. Tout cela m’attache à la presse», a-t-il martelé. C’est pourquoi il se dit «surpris de ne pas être compris par les journalistes» car il n’a pas besoin qu’on lui fasse plaisir. «Je n’en ai pas besoin», avait-il soutenu.

Pour lui, la presse est un «facteur d’éducation et de formation, de renforcement de la démocratie. La presse libre chasse la magouille en la dénonçant, en la portant à la connaissance des autorités. J’ai toujours respecté le droit de la presse à l’information. C’est pourquoi les portes du palais sont ouvertes aux journalistes pour avoir accès à la bonne information. J’ai demandé à mon gouvernement de s’ouvrir à la presse», avait-il martelé.

Dans le même sillage, Me Abdoulaye Wade a regretté le fait qu’il n’existe pas de «journal bilingue paraissant en même temps dans les capitales des pays africains». De même, il n’y a pas de Radios, de télévisions panafricaines pour relever le défi de l’information internationale. «Le gouvernement est prêt à donner les moyens aux jeunes ambitieux décidés à porter ce projet» avait-il rassuré. D’ailleurs, le président de la République disait être favorable à la création d’une télévision africaine (Rta) d’ici à la fin de l’année qui va couvrir le continent, de Dakar (Sénégal) au Cap en Afrique du Sud.

En outre, le président de la République avait qualifié le président du groupe Walfadjri de «battant», de «combattant», de «créateur» et d’«homme d’exception». «Vous avez créé un groupe de presse pour l’avenir». Et de demander aux jeunes journalistes de s’inspirer du modèle de courage, de la qualité et de la persévérance des anciens. Impressionné par la forte mobilisation ce jour là, le président Wade  avait lancé à l’adroit de Sidy amine Niasse: «J’en ai fait beaucoup, mais une inauguration aussi populaire, je n’en ai pas encore vue», déclare-t-il en présence du Premier ministre d’alors, Souleymane Ndéné Ndiaye, de l’ancien président du Sénat, Pape Diop, de l’ancien président du Conseil économique et social, Feu Ousmane Masseck Ndiaye, de Feu Djibo Kâ ainsi que toute la haute hiérarchie libérale.

Auparavant, Babacar Touré, le président du groupe Sud Communication, s’est fait le porte-parole de presse. Il a invité l’Etat à la mise en œuvre de règles du jeu claires et transparentes, faites d’équité et de respect mutuel avant de lister des contraintes de la profession. (Cf discours)

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