Le pape à la mosquée centrale de Bangui

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Le pape François a franchi lundi matin un pas hautement symbolique dans sa démarche de réconciliation en Centrafrique en se rendant au dernier jour de son périple africain à la mosquée centrale de Bangui, dans le quartier du PK-5, théâtre d’atrocités pendant les massacres intercommunautaires de la fin 2013.
« Chrétiens et musulmans sont frères », et il faut dire « non à la vengeance, à la violence et à la haine, a-t-il lancé à son arrivée à la mosquée.

Le chef de l’Eglise catholique devait y saluer cinq imams qui le conduiront sur un podium à côté de la mosquée pour une courte cérémonie, dans ce quartier, dernier bastion musulman de Bangui, d’où les habitants ne peuvent sortir pour s’approvisionner sans risque de se faire tuer par des miliciens essentiellement chrétiens anti-balaka. 
 Malgré sa brièveté, une demi-heure environ, la cérémonie se voulait pour autant symboliquement importante comme un geste fort de confiance et de réconciliation, alors que la méfiance et la peur sont omniprésentes entre communautés.

Jorge Bergoglio devait notamment lancer à la mosquée un appel à ne pas confondre la religion et un conflit où la religion sert de prétexte à des intérêts particuliers. En clair, pour l’Eglise, le conflit centrafricain est politique, même si des miliciens des deux religions s’opposent.

Les Casques bleus (10.900 hommes dans tout le pays), le contingent militaire français (900) et la police centrafricaine quadrillaient Bangui, pour cette dernière journée de la visite papale.

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