Le djihadiste Sénégalais Oumar Diaw projetait-il un attentat à Strasbourg lors du marché de Noël ?

Le djihadiste Sénégalais Oumar Diaw projetait-il un attentat à Strasbourg lors du marché de Noël ?

Oumar Diaw, le djihadiste schilikois parti en Syrie en 2014, projetait-il de commettre un attentat le 24 décembre à Strasbourg ? La rumeur, partie du quartier du Marais à Schiltigheim quelques jours plus tôt, a mis les forces de l’ordre en alerte maximale.

Si la cathédrale et ses abords ont fait l’objet d’une surveillance inhabituellement soutenue pour les célébrations de Noël, ce n’est pas seulement en raison des mesures de sécurité décidées par le ministre de l’Intérieur aux abords de tous les édifices religieux du pays. À Strasbourg, une menace toute particulière a pris forme, qui n’avait pas filtré jusque-là.

Le 18 décembre, les policiers strasbourgeois ont reçu un renseignement évoquant un possible retour en France d’Oumar Diaw. Plusieurs habitants du Marais à Schiltigheim, quartier où l’homme d’origine sénégalaise a grandi, ont contacté la police au sujet de cette information qui a été relayée sur les réseaux sociaux.

L’auteur de la vidéo de propagande islamiste mettant en scène un garçon originaire de Strasbourg diffusée sur Youtube fin 2014 aurait eu l’intention de commettre un attentat dans la capitale alsacienne le dernier jour du marché de Noël.

Un proche du djihadiste placé pendant seize heures en garde à vue

Les services de police et de renseignement « ont pris l’information très au sérieux », indique une source policière. D’importants moyens ont été mis en œuvre pour tenter de localiser Oumar Diaw. Parallèlement, des investigations ont été menées dans l’entourage du djihadiste de 34 ans.

Le 24 décembre à 6 h, les fonctionnaires de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Strasbourg ont interpellé un homme de 33 ans à son domicile strasbourgeois, dans le secteur de la Plaine-des-Bouchers.

L’homme, présenté comme un proche de Diaw qu’il avait rencontré à la maison d’arrêt de Strasbourg en 2005, a été placé en garde à vue pendant seize heures. Il a été interrogé par les enquêteurs de la DIPJ et leurs collègues de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), venus spécialement de Paris.

Le suspect a affirmé qu’il n’avait plus eu le moindre contact avec son ami schilikois depuis son départ pour la Syrie en mai ou juin 2014. Il a été relâché le 24 décembre à 22 h, sans que la moindre charge ne soit retenue contre lui.

Aucun élément matériel n’accrédite à ce jour l’hypothèse d’un retour en France d’Oumar Diaw, dont le sort est incertain depuis plus d’un an. Mais la vigilance des forces de l’ordre reste totale.

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