La société civile de l’Afrique de l’ouest demande à la BAD de renforcer son rôle d’alerte

Siège de la Banque africaine de développement, à Abidjan, en Côte d'Ivoire. La Bad estime que les pays africains connaîtront une croissance de 4,5% cette année et de 5% en 2016 grâce au dynamisme de la demande extérieure, soit les pourcentages les plus élevés depuis la crise financière amorcée en 2007. /Photo prise le 22 mai 2015/REUTERS/Luc Gnago - RTX1E6FU
Siège de la Banque africaine de développement, à Abidjan, en Côte d'Ivoire. La Bad estime que les pays africains connaîtront une croissance de 4,5% cette année et de 5% en 2016 grâce au dynamisme de la demande extérieure, soit les pourcentages les plus élevés depuis la crise financière amorcée en 2007. /Photo prise le 22 mai 2015/REUTERS/Luc Gnago  - RTX1E6FU
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Des représentants d’organisations de la société civile (OSC) ouest-africaine ont plaidé, auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour un renforcement de leurs capacités ainsi que de leur rôle d’alerte, informe l’agence de presse sénégalaise.

La BAD a organisé ce mercredi à Dakar un atelier de consultation régionale avec les OSC de la zone ouest-africaine. Cette rencontre fait partie des cinq ateliers régionaux de consultation en Afrique, que la BAD avait promis d’organiser lors du Forum des OSC qui s’est tenu en fin mai à Lusaka, en Zambie.
Le but de ces ateliers est d’échanger avec les OSC et d’aboutir à un Plan d’actions pour l’engagement de la banque avec la société civile pour la mise en œuvre des priorités de la BAD dans le cadre de son projet dit Top 5. Ces cinq priorités consistent à nourrir l’Afrique, éclairer l’Afrique, intégrer l’Afrique, industrialiser l’Afrique et améliorer les conditions de vie des Africains.
Il s’agit de définir et d’identifier pour chacun des domaines prioritaires des Top 5, des actions contextuelles où les OSC peuvent contribuer à réaliser le programme de développement de la Banque.
Lors de l’atelier de Dakar, une présentation du mandat de la BAD a été faite par le conseiller juridique principal/ GECL, Eric Paul LeBlanc. Dans son intervention, il a précisé que pour être partenaire de la BAD, la société civile doit être enregistrée en tant que personne morale disposant d’un programme de responsabilité sociétale.
Elle doit aussi disposer d’une politique de soutien en développement et ne doit pas entretenir de liens avec les industries de tabac, de la pornographie et des jeux de hasard.
M. LeBlanc a souligné que la BAD à pour fonction d’utiliser les ressources à sa disposition pour financer des projets, mobiliser et augmenter en Afrique et hors d’Afrique celles destinées aux financements de ses projets. Par contre, la BAD n’a ni le droit de financer un projet sur le territoire d’un Etat membre si celui-ci s’y oppose ni intervenir dans les affaires politique des Etats membres.
S’agissant des OSC, Eric Paul LeBlanc signale qu’elles peuvent participer directement à ces projets fiancés par la BAD et peuvent agir comme ‘’des chiens de garde’’. La collaboration entre les deux entités doit apporter une valeur ajoutée.
Au terme de son intervention, certains représentants de la société civile ont invité l’institution internationale à ‘’revisiter’’ les critères d’admissibilité des OSC. Ils souhaitent aussi que les politiques publiques des pays soient discutées.
D’autres ont insisté sur la nécessité de bénéficier de renforcement de capacité et institutionnel ainsi que du renforcement de leur rôle d’alerte afin qu’elles puissent avoir des lignes de crédits pour des financements.
‘’Notre crédibilité nous impose de pouvoir être visible et efficace dans nos pays, mais nous ne pouvons pas demander que lorsque la BAD investit dans nos pays qu’on soit consulté’’, a déclaré la secrétaire générale de l’Union du fleuve Mano, Saran Daraba Kaba. Elle estime que la société civile travaille pour le bien de sa population et ne peut pas demander à la BAD de jouer son rôle et en même temps celui de l’Etat.

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