Koweit: Le cadavre d’une femme de ménage découvert dans un congélateur

Jessica, fourth left, and Jojit Demafelis, left, siblings of Joanna Demafelis who was found dead in a freezer in Kuwait, cries as the wooden casket of her remains arrives at the Ninoy Aquino International Airport Friday, Feb. 16, 2018 in suburban Pasay city, southeast of Manila, Philippines. The death of Joanna, allegedly in the hands of a couple in Kuwait, prompted the populist President Rodrigo Duterte to order the repatriation of overseas Filipino workers from the oil-rich nation in the Middle East. Third from left is Foreign Affairs Secretary Alan Peter Cayetano. (AP Photo/Bullit Marquez)

Le cadavre d’une femme de ménage découvert dans un congélateur, est devenu l’illustration du mauvais traitement des travailleurs étrangers dans le Golfe.

La découverte du cadavre d’une travailleuse philippine dans un congélateur au Koweït, a provoqué une crise ouverte entre Manille et cet émirat du Golfe.

Le corps de Joanna Demefalis, 29 ans, a été retrouvé début février dans la capitale du petit Etat. Ses anciens employeurs, un Libanais et une Syrienne, auraient disparu en 2016. L’arrivée, vendredi 16 février, du cercueil sur le tarmac de l’aéroport de la capitale de l’archipel a été suivie avec la plus grande attention médiatique.

Le président philippin, Rodrigo Duterte, a décidé, lundi 12 février, d’interdire à ses ressortissants d’aller travailler au Koweït. Cette crise relance le débat sur les terribles conditions de travail auxquelles sont parfois soumis les employés étrangers travaillant au Moyen-Orient.

La semaine du 5 février, le chef de l’Etat s’était exprimé à la télévision, en brandissant les photos du cadavre de la jeune employée philippine dont le corps, apparemment placé dans le congélateur depuis un an, montrerait des signes de torture et de strangulation.  « Y a-t-il quelque chose qui ne va pas dans votre culture et vos valeurs ? », s’était écrié à l’attention du Koweït le chef de l’Etat, célèbre pour son franc-parler et ses provocations ainsi que pour avoir lancé, depuis son élection en 2016, une campagne antidrogue qui a fait plusieurs milliers de morts.

« Joanna a été rôtie comme un porc », avait ajouté M. Duterte lors d’une conférence de presse donnée vendredi 9 février à Davao, la ville du Sud philippin dont il fut longtemps le maire (…).

Le Monde  

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