L’association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus, qui était en hibernation depuis quelques mois, revient au-devant de la scène. « Nous invitons les magistrats sénégalais à prendre toutes leurs responsabilités. Il leur reviendra, selon notre proposition, d’élire eux-mêmes le procureur de la République par vote, selon des critères bien définis. Ensuite, nous leurs suggérons d’établir une commission qui se chargera de nommer les juges d’instruction pour un mandat de 3 ans avec des textes bien élaborés », suggèrent les membres de l’association dans les colonnes de L’As. Pour eux, cela permettra de libérer la justice qui souffre de l’inféodation de l’exécutif dans le judiciaire. Sur un autre volet, l’Asred dit avoir reçu plusieurs complaintes, durant ces dernières semaines, provenant de familles de détenues établis dans les différentes prisons du Sénégal. Ils se plaignent des longues détentions préventives et des dures conditions de survie et n’écartent pas d’entamer une grève de la faim bientôt. L’Asred attire l’attention des autorités étatiques «sur le mal qui gangrène le secteur de la justice : Cette sensation d’une justice à double vitesse, est en grande partie à l’origine de la criminalité grandissante, mais aussi de la montée en puissance du phénomène du terrorisme par ignorance vue qu’au sein du milieu carcéral, certains détenus sont complétement déconnectés de la réalité », relève le président de l’Association pour le Soutien et la Réinsertion Sociale des Détenus, Ibrahima Sall, Dans un communiqué.
avec Senegal7