Hopital de Pikine Après Aicha Diallo, le personnel s’en prend aux journalistes

Les journalistes revenus hier sur les ‘’lieux du crime’’, à l’Hôpital de Pikine, ont failli être envoyés aux urgences par le personnel médical. Ils ont été battus, insultés et chassés comme des malpropres.

 

L’hôpital de Pikine se remet difficilement de la mauvaise publicité que lui a faite l’affaire Aïcha Diallo. Les reporters, qui sont retournés sur les lieux, ont eu l’humiliation de leur vie et  n’oublieront  pas si vite le traitement ignoble et abject que leur a réservé le corps médical. Ils ont été jetés dehors comme des malpropres par le corps médical qui les accuse d’avoir véhiculé de fausses informations. Le personnel médical a traité les journalistes de tous les noms d’oiseaux. Une véritable bagarre s’en est suivie entre les blouses blanches et les journalistes qui ont failli être envoyés aux urgences. Le corps médical qui veut tirer cette affaire au clair, a dégagé toute sa responsabilité sur cette affaire dite Aicha Diallo. Selon Ibrahima Diaw, secrétaire général adjoint de l’Intersyndicale du corps médical de l’hôpital de Pikine, « la structure de santé de Pikine est victime d’acharnement. L’hôpital de Pikine a une vocation sous régionale. Le corps médical soigne ses patients en respectant les conditions d’accueil et de prise en charge des malades chaque jour que Dieu fait. » « Ce qui s’est passé par rapport au décès de la gamine est regrettable. Diffuser de fausses informations va ternir l’image de cet établissement de santé. », explique-t-il de nervosité. Avant d’en rajouter cette couche : « Pikine a le meilleur hôpital du pays, mais n‘a pas de moyens. L’établissement n’a que 124 lits. Les responsables sont en train de voir comment élargir le département d’urgence. »

Une plainte contre les journalistes

« Dire que la gamine avait été négligée est faux. L’administration prendra les choses en main et portera plainte contre X par rapport aux fausses déclarations qui ont été faites dans la presse », menace-t-il. Aussitôt son réquisitoire terminé, certains de ses collègues  se sont attaqués aux  pisse-copies. Des uppercuts ont été balancés aux journalistes. « Vous êtes tous des menteurs. Les informations que vous avez diffusées sont fausses », peste un agent de santé. Des patients, témoins des faits et qui ont attendu longtemps pour être soignés, ont pris la défense des journalistes. « La presse a raison. Je suis là depuis 6 heures du matin  pour un rendez-vous mais, jusque-là, personne ne s’est occupé de moi. C’est normal ça ? », enrage un patient, la cinquantaine. Si ce n‘était pas l’intervention des patients, les journalistes qui ont été traités de tous les noms d’oiseaux, allaient être envoyés aux urgences par les médecins décidés à en découdre avec eux. Il faut dire que cette attitude du personnel médical ne plaide pas en leur faveur après la  mort tragique d’Aicha Diallo.

 

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