GAMBIE : Jammeh menacé sur d’être attaqué pour Crime contre l’humanité

 

Quelqu’un qui devrait bien sur- veiller ses arrières c’est bien Yahya Jammeh. Pour cause, selon le Ministère public de la Confédération suisse (Mpc), il existe suffisamment d’éléments pour «ne pas exclure le soupçon de crimes contre l’humanité» dans l’affaire Ousman Sonko actuellement en détention provisoire. Aussi, le MPC reprend la procédure qui a été ouverte contre l’ancien ministre de l’Intérieur de Gambie Ousman Sonko. Selon le MPC, il existe suffisamment d’éléments pour «ne pas exclure le soupçon de crimes contre l’humanité» qui vise l’ancien ministre. Depuis 2011, ce délit relève de la compétence fédérale.

La présomption d’innocence s’applique comme toujours, précise le MPC. Le MPC a été averti le 29 novembre dernier par l’Office fédéral de la police (fedpol) qu’Ousman Sonko avait déposé une demande d’asile en Suisse le 10 novembre. Il a été attribué au canton de Berne et l’ancien ministre séjournait depuis dans le centre de transit pour requérants d’asile de Lyss (BE).

LE MPC A DONNÉ À FEDPOL UN MANDAT DE RECHERCHES PRÉLIMINAIRES.

Des investigations ont aussi eu lieu en collaboration avec des partenaires internationaux, dont la Cour pénale internationale. Ces premières recherches ont abouti à la conclusion qu’à l’époque, il n’y avait pas de motif de détention, poursuit le MPC. Mais la situation a changé avec la dénonciation pénale déposée par l’ONG basée à Genève TRIAL, qui lutte contre l’impunité des crimes.

Sur cette base, le Ministère public bernois a ouvert une enquête le 26 janvier. Ousman Sonko a été placé en détention provisoire le 28 janvier. TRIAL n’a pas dénoncé l’ancien ministre directement pour des crimes contre l’humanité, qui exigeraient une attaque généralisée ou systématique lancée contre la population civile, explique le MPC.

L’ONG s’est sciemment adressée aux autorités cantonales bernoises, compétentes notamment en matière de lésions corporelles graves, contrainte et séquestrations et enlèvements. TRIAL a rassemblé des informations précieuses pour l’enquête, souligne le MPC. Selon plusieurs ONG, Ousman Sonko était jusqu’à récemment une figure clé du régime répressif de la Gambie.

 

Il aurait ordonné des arrestations arbitraires, des tortures et des assassinats d’opposants au régime. Ousman Sonko a fui après avoir été démis de ses fonctions.

Entre-temps, la situation politique en Gambie s’est modifiée, avec le départ du président Yahya Jammeh aujourd’hui en exil. Le MPC a pris la décision de reprendre l’enquête sur la base de ces nouveaux éléments et après un entretien entre le Procureur général de la Confédération Michael Lauber et son collègue du canton de Berne.

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