Football : Weah, Song, Fadiga, ces «fils de» qui veulent dépasser le père

Timothy Weah, fils de Georges Weah, a signé cet été son premier contrat professionnel avec le PSG. Comme lui, d’autres fils de grands joueurs africains veulent suivre les traces de leur père respectif. Auront-ils les épaules assez larges ? Zoom sur six héritiers.

« Tel père, tel fils ! » L’adage a rarement été vérifié dans le football, tant les trajectoires des héritiers légitimes ont pu s’éloigner de celles du paternel. A l’aube de la saison 2017-2018, plusieurs fils d’anciennes gloires africaines espèrent se faire un prénom. Tour d’horizon.

Timothy Weah, PSG

L’héritage est lourd. Le fils du seul Africain Ballon d’or sait qu’il devra gravir les plus hauts sommets du foot pour faire aussi bien que son papa, ancien joueur de Monaco, du PSG, de l’AC Milan et de Marseille.

La première marche est bien entamée avec un contrat professionnel signé avec le PSG, il y a à peine un mois. A 17 ans, l’attaquant Timothy Weah serait aussi efficace que son père devant le but et le démontre avec les équipes de jeunes du club parisien. Il a remporté le championnat national des moins de 17 ans et a inscrit 3 buts la saison dernière en Youth League.

Né à New York, le jeune Weah évolue actuellement avec les sélections américaines, mais peut prétendre jouer pour la France ou le Liberia dans le futur. Pour l’heure, son immense défi est de se faire une place, à moyen terme, dans l’effectif offensif du PSG amené par le Brésilien Neymar.

Ronny Song, Morecambe FC

Marcher sur les traces de son père Rigobert ne sera pas aisé. Ce dernier est tout de même le recorman du nombre de sélections du Cameroun (137), il a deux CAN remportées à son actif, en a disputé huit, ainsi que quatre Coupes du monde.

Ronny Song a beau flirter avec les clubs pros – deux saisons chez les jeunes d’Everton -, il a du mal à franchir le cap pour accéder au monde pro. Formé comme milieu défensif, le jeune homme a joué un temps à l’ACBB (Boulogne-Billancourt) en région parisienne. Après des tests à Créteil, il est allé tenter sa chance en Angleterre.

Aujourd’hui, reconverti attaquant, Ronny évolue dans le club de Morecambe FC, en EFL League Two (quatrième division). A presque 22 ans, il a encore le temps de prendre le train du milieu professionnel, mais il accuse du retard sur un père qui avait joué sa première Coupe du monde à 17 ans.

Kévin N’Doram, AS Monaco

Le fils de Japhet N’Doram est champion de France en titre avec Monaco, où il a joué huit matches la saison dernière. Passé pro en 2015 dans le club qui a vu son père finir sa carrière, le jeune homme de 21 ans continue de progresser et devrait avoir plus de temps de jeu cette saison, toujours sous les ordres du Portugais Leonardo Jardim.

Alors qu’il a été sollicité par des clubs comme Metz pendant le mercato, l’AS Monaco a mis son veto, preuve que le club du Rocher compte sur la puissance du jeune N’Doram pour (re)construire une équipe bouleversée pendant l’intersaison.

Contrairement à son papa, surnommé le « Sorcier de la Beaujoire » pour ses qualités de meneur de jeu et d’animateur offensif, Kévin, lui, a reculé et joue comme milieu défensif ou défenseur central. Possédant la double nationalité, le natif de Saint-Sébastien-sur-Loire pourra jouer pour la France ou le Tchad. Pour l’instant, il est sans doute la plus grande star en devenir des Sao depuis un certain… Japhet N’Doram.

Noah Fadiga, FC Bruges

Au moment où il signe son premier contrat professionnel à 17 ans avec le FC Bruges, Noah Fadiga est suivi par des clubs comme Southampton, Everton, la Roma et le Genoa. Mais comme son père Khalilou, qui avait porté le maillot du club belge, Noah a préféré s’aguerrir chez les noir et bleu.

Annoncé comme une grande promesse, le gamin a déjà un contrat avec l’équipementier Nike. Son talent, il l’a eu en héritage, sans aucun doute. La même technique exquise que son père, star des Lions de la Téranga dans les années 2000 avec une finale de CAN et un quart de finale au Mondial 2002, et « la même mentalité », confirme son paternel à RFI.

Mais pas le même pied, car Fadiga est gaucher. « Il est plus rapide aussi que moi à son âge et il marque plus facilement », ajoute Khalilou Fadiga, qui a tenu à ce que son fils décroche au moins l’équivalent du Bac belge avant de se consacrer exclusivement au football.

Appelé en sélection belge dans toutes les catégories de son âge, Noah peut également prétendre jouer pour les Bleus ou les Lions du Sénégal. Dans quelques années, trois pays risquent donc de se battre pour s’offrir les talents du milieu offensif.

Nazim et Kalim Amokachi, Besiktas

C’est au sein du club turc où leur père a disputé son dernier match professionnel que les jumeaux Nazim et Kalim Amokachi ont effectué leurs premiers pas dans le monde du foot professionnel.

Les deux héritiers, qui avaient déjà fait un essai à Everton alors qu’ils n’avaient pas encore 15 ans, ont signé avec le club turc un contrat d’un an la saison dernière. Seulement, cet engagement prend fin ce mois d’août et Nazim, le milieu offensif, et Kalim, ne savent pas pour le moment sous quel maillot ils vont continuer leur carrière.

En tout cas, à 21 ans, les jumeaux pourront jouer avec les Super Eagles du Nigeria ou avec les… Aigles de Carthage, leur maman étant tunisienne. Pour l’heure, ils sont encore loin d’imiter leur paternel, attaquant puissant et rapide, champion d’Afrique en 1994 et huitième de finaliste la même année à la Coupe du monde aux Etats-Unis.

RFI

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