Discorde pour une dépouille entre populations sénégalaise et chinoise

Discorde pour une dépouille entre populations sénégalaise et chinoise

C’est une histoire rocambolesque au Sénégal, une bataille pour la dépouille d’un ouvrier chinois qui a entraîné des tensions entre les communautés sénégalaise et chinoise. Communautés obligées de vivre ensemble pour des raisons économiques, ici la construction d’une route, mais qui ne partagent pas les mêmes coutumes.

Discorde pour une dépouille entre populations sénégalaise et chinoise

Vendredi dernier, les compatriotes de Chuan Rua Chen prient une dernière fois devant la dépouille de l’ouvrier, décédé une semaine plus tôt dans un accident de la circulation. Son corps va être incinéré car sa famille n’a pas les moyens de le ramener au pays.

Mais pour les habitants de la zone de Réfane, située à 150 kilomètres à l’est de Dakar, cette crémation n’est pas acceptable. Ils viennent et récupèrent le cercueil qui repart à la morgue de l’hôpital de Diourbel. Pour les habitants, l’incinération est interdite par la religion musulmane mais aussi par la loi sénégalaise. Le parquet a d’ailleurs dû démentir les responsables du chantier Chiqui ont affirmé avoir une autorisation.

La polémique grandissant, l’entreprise chinoise a finalement décidé de ramener le corps de Feu Chuan Rua Chen dans son pays où sa dépouille sera visiblement incinérée car la Chine manque de place dans ses cimetières. Cette histoire a en tout cas tendu les relations entre les populations qui se disent choquées et les ouvriers chinois qui s’estiment « diabolisés ».

RFI.FR

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