Diourbel : Le cheval, un bien économiquement rentable mais très négligé par son propriétaire

Négligé, jeté  en pâture par son propriétaire après service rendu, le cheval source de richesse est l’un des animaux les plus utiles à l’homme vu les nombreux services qu’il rend à ce dernier.

La façon dont le cheval est traité au Sénégal en général et à Diourbel en particulier est tellement pitoyable que certains sont amenés à dire qu’il est à l’origine des nombreuses malédictions qui s’abattent sur nous.

Dans de nombreuses familles, surtout en milieu rural, pour subvenir aux besoins de la famille le père ou les enfants s’adonnent à ce transport hippomobile en se levant tôt le matin pour se rendre en ville et ne revenir qu’au soir.

Arrivés en ville ; ils font la navette entre le centre-ville et les bidonvilles moyennant 50f/personne. Mais en contrepartie l’animal est quant à lui délaissé à lui-même, mal entretenu, mal nourri en plus il est prive de tout repos.

Modou Diouf charretier habitant à khodjil nous parle de sa journée : «tous les jours je me lève à 06 heures du matin. Après avoir quitté la maison je ne reviens qu’à 20 heures du soir. Vers 13heures je me paie un plat de riz dans une gargote à 500f.Pour le cheval, tout dépend de ce que je gagne ; dés fois je lui achète du mil parfois des coques d’arachide après je lui donne à boire pareil pour le diner aussi. »

Parlant de l’utilité de cet animal, Adiouma Faye affirme : « Le cheval est non seulement un outil de travail mais aussi un gagne-pain. Pendant la saison des pluies il nous  aide à cultiver nos champs et pendant la saison sèche on en fait un moyen de transport afin de subvenir aux besoins de la famille : dépense quotidienne, scolarité des enfants et autres ».

Sokhna Diop, femme de ménage et passagère, pense qu’il est temps que les autorités viennent en aide à cet animal qui mériterait plus d’amour et de considération à l’endroit de son propriétaire : « tous les jours je prends une charrette pour aller au marché. Parce que c’est le moyen de transport le moins cher. Mais certains conducteurs de charrettes sont sans pitié. Ils ne donnent à leurs chevaux ni à boire ni à manger mais plus encore ils font des surcharges car au lieu de mettre 4 personnes de chaque côté, ils en font 5 plus le conducteur. Il est temps que les autorités concernées soutiennent ces animaux en prenant des mesures drastiques contre leurs propriétaires».    

 

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