Décès de la présidente du Tribunal départemental de Dakar: Ndéye Khady Diagne rejoint le Juge Suprême

Décès de la présidente du Tribunal départemental de Dakar: Ndéye Khady Diagne rejoint le Juge Suprême

Douleur et consternation. Ce sont les sentiments qui étreignent les magistrats sénégalais qui se sont rendus hier à la Grande mosquée de Hann Maristes où se tenait la levée du corps de la magistrate Ndèye Khady Diagne, présidente du Tribunal départemental d’instance de Dakar.
Rongés par la douleur, les magistrats et les avocats ont décliné le micro pour livrer leur sentiment après la disparition inattendue de la juge.
« Je ne peux pas parler, je vous en prie», répondaient-ils en chœur.
Malgré la forte canicule, ils étaient présents à la levée de corps de cette dame qui a dédié sa vie à la justice. Dès l’annonce de la mauvaise nouvelle, les autorités du Palais de Justice Lat Dior ont fait preuve de compassion en ordonnant la suspension de toutes les audiences. Ce qui a permis aux magistrats, avocats et personnel du Palais de Justice d’accompagner Ndèye Khady Diagne jusqu’à sa dernière demeure.
C’est une dame de la justice qui s’en va. La magistrate, dont le sens de l’humanité est reconnu de tous, aurait marqué de son empreinte le Tribunal départemental qu’elle a dirigé pendant plus d’une dizaine d’années.
Lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature, elle a été affectée à la Cour d’appel de Dakar comme conseillère. Mais, elle n’a pas eu le temps de prendre fonction devant cette juridiction. Avide en vie humaine, la grande faucheuse l’a emportée après une courte maladie. Elle repose désormais au cimetière de Yoff.

Me Mbaye Dieng, ex-époux de la défunte : « C’est une magistrate expérimentée, consciente des devoirs de sa charge »

« Ndèye Khady Diagne est connue de tous. Je crois que c’est une personne très respectueuse des principes qui guident sa profession. C’était vraiment une magistrate digne et loyale comme il le faut. Ce que je sais maintenant de la personne, je dois dire qu’elle était pleine d’humanisme. On avait les meilleures relations d’amitié. Elle était une sœur. Je me suis entretenu avec elle il y a une semaine. Elle était sur son lit d’hôpital. Elle m’a appelé et on a parlé près de 30 mn de tout, de la justice et des questions personnelles. C’était comme un adieu. La justice a beaucoup perdu aujourd’hui. C’est une magistrate expérimentée, une juge très consciente des devoirs de sa charge.»

Alioune Ndao, Avocat général à la Cour d’appel de Dakar : « Une grande dame »

«Comme tous les collègues et toute la famille judiciaire, j’exprime un sentiment de tristesse face à la disparition de cette grande dame. Une magistrate de renommée que tout le corps de la magistrature et tout le corps de la justice en général respectent beaucoup de par sa compétence, sa technicité et surtout sa politesse et son comportement respectueux à l’endroit de tout le monde. Aujourd’hui, c’est une grande perte pour la justice.

Mohamadou Dème, juge du Tribunal départemental de Dakar : « Une grande perte »

« Je voudrais d’abord profiter de l’occasion pour présenter mes sincères condoléances à sa famille et à toute la magistrature. Aujourd’hui, c’est la magistrature qui a accusé une très grande perte avec la disparition de cette illustre dame avec qui j’ai eu l’honneur de travailler au Tribunal départemental de Dakar où elle fut mon chef de juridiction. Je peux vous dire que c’est une très grande dame, très compétente, très au fait des choses du droit. Mais, ce qui m’a le plus marqué, c’est sa sociabilité. Elle était d’une très grande ouverture d’esprit, d’une très grande générosité de cœur. Il nous est arrivé à plusieurs reprises d’avoir des évènements malheureux ou heureux, mais à chaque fois elle nous gratifiait de ses largesses.»

Me El Hadji Diouf, avocat à la Cour : « Elle a toujours incarné la dignité, la droiture et la générosité»
«Nous avions des relations très solides et fraternelles. Elle m’appelait mon frère. Je l’ai accueillie dans notre grande famille. Elle a toujours été une femme de valeur. Elle a toujours incarné la dignité, la droiture et la générosité. C’est toute la justice qui a perdu un élément de valeur. Que Dieu l’accueille dans son paradis.»
Le Quotidien

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