Courtage de sexe : Amath Sow « Ma patronne après m’avoir …, m’a demandé de lui trouver un…

Le courtage du sexe, pratiqué au second bureau ou ailleurs, devient une réalité pour certains patrons et patronnes au Sénégal. Roulant la nuit tombée avec de belles voitures, ces férus du sexe, sillonnent les rues de la capitale, à la recherche d’une proie sexuelle. Et, pour satisfaire une libido débordante, ils s’attachent les services de chauffeurs. Ces derniers, experts dans cet art, dirigent avec efficacité l’offensive sexuelle. Leral a orienté ses projecteurs vers ce mode opératoire des courtiers particuliers du sexe. Enquête…

Le sexe parle sous les tropiques parle toutes sortes de langages. Même, celui du désintéressé. Certains conducteurs de véhicules particuliers se transforment en de véritables courtiers de sexe pour leurs patrons. Ils profitent de la faiblesse de ces patrons ou patronnes, pour faciliter la conquête de filles ou de garçons. Lesdits chauffeurs, très astucieux, prennent la direction de certaines ruelles ou endroits très fréquentés des femmes ou garçons de joie pour réaliser les fantasmes de leurs employeurs.

Ainsi, la contrepartie pour ces chauffeurs reste un bon salaire, des avantages et une reconnaissance des efforts supplémentaires, fournis dans l’accomplissement de cette tâche. Ces chauffeurs profitent souvent de cette relation, aux heures de pause ou après les horaires de travail, pour disposer du véhicule afin de faire montre à leur tour, d’une certaine aisance.

Ces courtiers d’un autre genre deviennent pendant ces moments, des « nantis » occasionnels qui se servent souvent, avant de servir leurs maîtres. « Cette pratique est à la mode avec les chauffeurs de véhicules particuliers. Elle permet aux chauffeurs de s’éterniser dans un poste, tout en gagnant des sous de plus », a expliqué le chauffeur, Babacar Faye. Ce jeune homme, mine bien soignée avec un accoutrement taillé sur mesure, est chauffeur dans une institution publique.

Babacar, ayant une expérience de près de 15 ans de service, développe une certaine connaissance dans ce domaine. Son savoir-faire, lui permet de changer de manière quotidienne le lot de filles à son patron, un passionné de la chair fraîche. « Moi, j’ai développé un réseau au niveau de l’Université avec les étudiantes. Je trouve souvent à mon patron de belles étudiantes, des tailles fines bien raffinées et très coquettes. Mon patron m’offre après chaque opération autant qu’il offre à la nouvelle recrue », a confié
Babacar, regard plein de non-dits. Sa réactivité, sa connaissance des secrets dans ce domaine et sa facilité de dénicher une perle rare, lui font gagner beaucoup de respect de son patron.

« Mon patron est conscient du fait que je peux détruire son mariage. Souvent, sa femme, voyant nos heures d’arrivées tardives dans la maison, m’harcèle de questions. Mais, je réussis toujours à trouver la bonne réponse pour faire baisser sa tension. Finalement, elle me fait confiance », précise-t-il. Soucieux de la précarité de l’emploi et de la facilité d’être éjecté pour un simple dérapage, il développe une stratégie protectrice pour se sauver d’une telle éviction.

« Chaque fois, la femme de patron lui dit, ton chauffeur est sérieux, il ne me ment pas. Et, mon patron me respecte beaucoup pour cette marque de sympathie de sa femme. Il sait aussi, que s’il me renvoie, je peux briser son mariage. C’est une vraie stratégie pour préserver mon poste », reconnaît-il.

Non loin, un autre chauffeur d’un cadre d’entreprise, établi à Dakar, connaît bien les bons coins de la capitale pour trouver la bonne graine à son patron. «Je connais sa préférence. Et à chaque fois que je lui trouve une fille, il est comblé et m’arrose de billets. Mon patron n’envisage même plus de changer de conducteur », relève Abdoulaye Mbodj. D’après lui, en dehors de ceux employés dans la fonction publique ou des organisations non gouvernementales, les chauffeurs gagnent rarement un salaire de plus de 60 000 FCfa à Dakar. Ces derniers, vivant une instabilité aux postes et une précarité sans nom, retient-il, vivent la misère avec ces salaires.

Le phénomène du courtage du sexe est loin d’être seulement, une affaire des hommes. La junte féminine s’y met aussi. Ces femmes autoritaires avec des attributs de chefs d’entreprises ou directrices de sociétés ou chefs de services étatiques, intègrent ce mode opératoire pour prendre leur pied.

Avec la complicité de chauffeurs, déjà utilisés pour un service sexuel, elles insistent pour trouver un autre jeune homme, bien bâti afin de sucer du sang frais.

« Ma patronne après m’avoir sucé, m’a demandé de lui trouver un autre mecsplus frais et plus chic. Et, elle a été catégorique. Puisqu’elle m’a dit si je trouve, elle va continuer à m’utiliser comme chauffeur. Et, elle va m’offrir davantage de chèques. Son souhait était l’unique condition pour rester au volant de sa rutilante voiture», a regretté Amath Sow.

Ne voulant pas perdre son emploi, ce chauffeur sous la menace d’une radiation qui l’exposerait au chômage, a permis à sa patronne de trouver un vrai athlète. « Je la conduisais régulièrement, la nuit dans des auberges. Et, à chaque fois, après ses pratiques de jambes en l’air, elle m’offre beaucoup d’argent », révèle-t-il.

En réalité, les chauffeurs de véhicules particuliers, au service de certains patrons, semblent trouver une bonne planque, permettant de ferrer ces passionnés de la chair fraîche. Dans ces genres de pratique, ils s’en sortent à merveille. Idem, son patron, optant pour le sexe facile, éprouve de l’extase à travers le service du courtier sexuel, un chauffeur à double emploi.

Ousseynou WADE Leral

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