Côte d’Ivoire : Une terre de départ pour la migration

Comment faire participer la diaspora au développement de la Côte d’Ivoire ? Comment faire revenir les compétences et les capitaux de la diaspora ? Comment lutter contre l’immigration clandestine qui fait des milliers de morts parmi les candidats au départ chaque année, en particulier en Méditerranée ? Pour discuter de ces questions et des solutions politiques et économiques possibles, le deuxième Forum de la diaspora ivoirienne se tient, ce lundi 22 et ce mardi 23 mai, à Abidjan. Un million deux cent mille Ivoiriens vivent à l’étranger. Certains sont partis légalement d’autres clandestinement, car bien qu’un des pays les plus riches de la sous-région, la Côte d’Ivoire reste une terre de départ.

Mohamed a 37 ans. Il vit à Treichville. Son frère Mamoudou, 28 ans, est parti il y a un an et demi. Direction le Mali, puis la Libye où il a passé huit mois en prison. Il est parvenu ensuite a à traverser et se trouve aujourd’hui dans un centre de rétention quelque part en Italie. Dans ce quartier de Treichville, ces histoires se comptent par dizaines : « Plein sont partis. Je connais plein d’autres qui veulent partir aussi. Mais c’est parce qu’ils n’ont pas eu les moyens pour le moment. C’est fou en tout cas, franchement c’est risqué. Tu n’as pas de parent là-bas, surtout en Libye avec ce qui se passe, c’est vraiment dangereux. Pourquoi ne pas rester ici aussi travailler, développer quelque chose et essayer de s’en sortir ? Mais quelque part, j’arrive à le comprendre parce que l’Afrique est difficile. On n’a pas de soutien financier ».

 

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