Conditions de détention : le Colonel Daouda Diop cloue les proches de Khaf au pilori

Depuis quelques jours, des voix se sont élevées pour dénoncer les conditions de détention du maire de Dakar Khalifa Sall. L’administration pénitentiaire a été accusé de restreindre ses visites et certains de ses proches se sont offusqués de devoir discuter avec lui au parloir. Eh bien, le directeur de l’Administration pénitentiaire, le colonel Daouda Diop, qui a fait face à la presse hier, a tenu à rétablir la vérité des faits points par points.

Pour ce qui est des visites, Colonnel Diop dira : « Il est important de préciser que l’article 232 dit que les permis de communiquer son délivrés qu’aux proches parents. Exceptionnellement, pour des motifs que le juge ou l’autorité judiciaire apprécie, des permis peuvent être délivrés à d’autres personnes. Mais le juge fixe les limites et les conditions dans lesquelles ces visites devront se faire. L’article 233 dit que les visites aux détenus provisoires et condamnés doivent avoir lieu aux parloirs de l’établissement. Sauf les cas prévus aux articles 73  et 125. L’article 234 dit que les permis qui concernent les personnes autres que les parents ne donnent droit ni à des visites de contacts ni à des visites en dehors des jours et heures prévus par la loi. L’article 235 dit que les visites pour tout le Sénégal ont lieu les dimanches, les mercredis et les jours fériés. Donc statutairement parlant, on n’a droit qu’à deux jours de visite au Sénégal. Les horaires sont fixés par le régisseur. Au total, c’est 6 heures par jour, 3 heures le matin et 3 heures dans l’après-midi. L’article 237 dit que les visites doivent avoir lieu dans le parloir. Et ce parloir doit être muni d’un dispositif de séparation ».

Et justement, en ce qui concerne le parloir, Khalifa Sall a dit niet. « Depuis son incarcération jusqu’à la date du 10 (mai), le parloir de Rebeuss, qui n’obéissait plus aux normes, a été fermé. On est passé dans une phase de construction d’un nouveau parloir qui devrait répondre aux normes internationales. Durant cette phase de reconstruction, les visites se faisaient dans la cour administrative. Une bâche était placée à cet effet. Khalifa Sall ne faisait pas ses visites dans cette zone par souci de commodité, on avait aménagé un local où il recevait ses visites. C’est comme cela qu’on a fonctionné du 13 mars au 10 mai, date d’inauguration du nouveau parloir. Une fois inauguré, il va de soit que le système temporel doit disparaitre et retourner à l’orthodoxie. Le jour auquel il a droit à une visite, c’est un jour pratiquement qui lui est réservé à lui, tout seul. Les autres visites n’interférent pas au parloir. C’est cette règle qu’on n’a posée, mais il nous a fait savoir qu’il ne peut pas recevoir des visites au parloir », a dit le colonel Diop.

 

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