Si le nom Cheikh Mbacké Gadiaga ne vous dit rien c’est parce que vous n’avez pas suivi l’affaire d’escroquerie à laquelle le nom de Cheikh Amar avait été cité. Le premier nommé y jouait le rôle du principal grugeur. Sorti de prison à la faveur d’une grâce présidentielle, le sieur Gadiaga clame son innocence en dépit d’une décision de justice qui l’a condamné à une peine de trois ans.
Cheikh Mbacké Gadiaga, Cheikh Oumar Sylla et Nabou « Osé » ont été arrêtés pour avoir soutiré à l’homme d’affaires Cheikh Amar la somme de 30 millions. La bande qui disait agir pour le compte de l’ancien premier ministre a été reconnue coupable des faits d’escroquerie et condamnée à des peines diverses. Le premier a écopé de trois ans dont deux ans ferme. Peine qu’il ne purgera pas intégralement. Une grâce présidentielle est passée par là. En effet, Cheikh Mbacké Gadiaga a été gracié la veille de la Korité par le président de la République. Une aubaine pour cet homme qui se définit comme un « opérateur économique ».
Il revient sur l’affaire qui lui a valu un séjour carcéral et déclare dans les colonnes de l’Observateur parcourues à buzz.sn que c’était « une machination orchestrée pour nuire à Cheikh Amar ». « Comme ils ne pouvaient pas l’atteindre, ils ont choisi de passer par moi. Ils ont usé de tous les moyens pour le faire tomber et n’y sont pas parvenus », accuse-t-il. Qui ? Cheikh Mbacké Gadiaga n’accuse pas en tout cas le gouvernement de Macky Sall « mais bien d’autres personnes ».
S’agissant de sa fuite en France, il veut faire croire que c’était en fait « un voyage était programmé depuis longtemps » et qu’il avait déjà réservé son billet. « C’était un voyage d’affaires et je suis revenu aussitôt après. L’affaire dans laquelle j’ai été cité remonte à décembre 2013 et en février 2014, j’étais de retour. J’aurais bien pu y rester si je cherchais à fuir la police. À mon retour, je suis passé à l’aéroport et je n’ai pas été fiché. Ce n’est qu’un mois plus tard que j’ai été alpagué au moment où j’allais rendre visite à un ami », démontre-t-il.
Quid de sa relation avec Cheikh Amar ? Il fait savoir qu’elle est au beau fixe. « Pour preuve, ma fille ainée est née alors que j’étais en prison et c’est lui qui l’a baptisée. Lors de ma sortie de prison, il m’a dit qu’il désirait emmener ma mère à la Mecque. Et il l’a fait », confie-t-il.
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