Des accusations contre le Président Macky…venant du Cap-vert

Sur les élections législatives : A Messieurs le Président de la République et le Ministre de l’intérieur du Sénégal…
Les élections législatives du 30 Juillet 2017 resteront, à jamais, gravées dans la mémoire collective des sénégalais et dans l’agenda de l’histoire politique du Sénégal, lors desquelles l’on a constaté fraude, achat de conscience, rétention de cartes, transfert d’électeurs, manque de bulletin de certains rivaux dans certains bureaux de vote, retard notoire de l’ouverture du scrutin.

Elles sont aussi chaotiques, médiocres et nulles que l’on peut les  comparer à celles du 28 Février 1988 opposant Abdou Diouf, président sortant, Maitre Abdoulaye WADE, principal rival de DIOUF, Babacar NIANG et Landing SAVANE. Au terme desquelles Abdou DIOUF a été réélu avec 58,77% contre 25,80% pour Maitre WADE. Les deux partis avaient respectivement ont obtenu à l’Assemblée Nationale 103 et 7 députés. Des incendies, de violentes manifestations et d’agitation ont été notés partout sur l’entendue du pays. Suite à cela, l’Etat avait pris des mesures parmi lesquelles l’interdiction de tout rassemblement sur la voie publique par communiqué du Ministre de l’intérieur de l’époque, André SONKO. Le communiqué sera suivi de l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire de la région de Dakar, par décret n° 88.229 du 29 Février 1988.

Monsieur le Ministre de l’intérieur, faut-il revenir en arrière au moment où les gens rêvent d’émergence ? Le Sénégal – même s’il n’est pas un pays développé  – s’est hissé, pendant les dix dernières années, au rang des pays démocratiques.   De même,  il s’est distingué des autres pays  par ses élections et la liberté d’expression. Une élection n’a jamais aussi était critiquée, entachée de fraude et d’irrégularité que celles du 30 Juillet 2017. C’était une élection de mascarade, de médiocrité, de complot contre l’opposition afin de faire gagner votre parti politique que je nomme BENNO TASSE YAKAAR. Oui, Benno Tasse Yakaar, parce qu’il a plongé les sénégalais dans un désespoir total.

Monsieur le Ministre de l’intérieur, vous avez montré aux sénégalais non seulement votre incapacité de fournir aux citoyens leurs cartes d’identité biométrique mais aussi d’organiser des élections fiables, transparentes et démocratiques. C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, je vous invite à venir suivre, ici au Cap Vert, une session de formation sur l’organisation des élections avant 2019. Car ces élections qui se profilent à l’horizon seront aussi sensibles que si vous commettriez une erreur d’organisation ou tenteriez une fraude pour sauver votre parti, cela vous serait fatal durant toute votre vie politique. Vous plongeriez notre pays dans une impasse politique voire même une révolution populaire.

Monsieur le Ministre, c’est au Sénégal qu’on prive les citoyens de leur devoir absolu : le droit de vote. Je vous renvoie au code électoral que vous maitrisez plus que moi. Oui, vous le maitrisez plus que moi mais je le respecte plus que vous.

Imaginez, Monsieur le Ministre politicien, au Cap Vert, il y a 10 îles. Et toutes les 10 îles votaient lors des élections législatives avant que vous ne soyez Ministre de l’intérieur. Pourquoi cette année 4 îles seulement ont voté  sur les 10? Ne sont – ils pas des sénégalais ? Ou avez – vous sélectionné les îles supposée être votre bastion ?

J’ai appris que le même scénario s’est passé au Sénégal lors des élections législatives. Il y a des localités où les citoyens n’ont presque pas voté et dont les causes sont : rétention volontaire des cartes, transfert d’électeurs dans des centres de vote qu’ils ignorent.  A cela s’ajoute le cinéma qui s’est produit en Côte d’Ivoire.

Alors peut – on peut juger ces élections transparentes ou démocratiques ? Ou encore s’en féliciter de sa bonne organisation comme le chef de l’Etat l’a fait en complicité des missions de contrôle et de supervision ? Ils sont pareils. Ils sont « bonnet blanc » et « blanc bonnet ». Ils sont là pour l’Etat et non pour le peuple.

La faute est aussi lourde qu’il serait mieux pour vous, Monsieur le Ministre, de rendre le tablier. Mais malheureusement rares sont les africains qui démissionnent. Cela ne fait pas partie de notre habitude, de notre éducation et de notre vie. Sur ce côté, je félicite le blanc, qui après échec dans l’accomplissement de sa mission, rend tout simplement le tablier, soit par lettre de démission ou par une conférence de presse.

Le Sénégal est devenu la risée du monde entier par ces élections et des séries d’événements honteux (comme le scénario Karim Wade) que le pays ait connues sous le règne de la dynastie Faye-Sall. Ici, j’indexe directement le Président Macky et le Ministre de la Justice qui manipulent constamment notre justice pour des fins politiques. En réalité, ils ne sont pas des politiciens mais plutôt des (…). Car la politique c’est l’art de gérer une cité. Et si cette définition est avérée, le politicien serait un artisan dont le rôle est de fabriquer, confectionner voire construire et non de démolir. C’est pourquoi je ne peux pas les appeler politiciens car ils démolissent au lieu de construire. Je suis d’avis que tout citoyen, partisan ou non partisan du pouvoir, soit jugé et condamné à une peine correspondant à la gravité des actes commis. Mais il est inadmissible que le processus qui a été déclenché dans le cadre des détournements de deniers publics puisse concerner une seule personne, Karim WADE, alors qu’il y a une liste de 25 personnes impliquées dans cette affaire. Si les inculpés étaient jugés et punis, Macky serait le Président du monde entier.

La construction d’un pays ne peut se faire dans la « chasse aux sorciers ». Combien de partisans ou non-partisans du pouvoir sont épinglés par des rapports de l’OFNAC, de L’INSPECTION GENERALE D’ETAT et qui, aujourd’hui, ne sont inquiétés par la justice ?  Quelle justice sélective !  Ils se sont tous rangés aux côtés du président même ses critiques les plus virulents. Je voudrais, ici, nommer son Directeur de Cabinet Maitre YOUM qui, aujourd’hui, dit avoir senti « une montée réelle de l’indiscipline, de l’inconscience et de l’irresponsabilité.» Oui Maitre, aujourd’hui, une montée réelle de l’indiscipline, de l’inconscience et de l’irresponsabilité, mais vous avez oublié ce que j’appellerai népotisme, hypocrisie, non sincérité, mensonge, intérêts personnels. Avez – vous oublié le rapport de l’IGE sur le scandale financier révélé à l’ADS, que dirigeait le camarade (Pape Mael DIOP) de parti de votre roi et au quotidien national le Soleil ?

L’IGE n’a t –il pas révélé de gaspillage de biens publics et non versement de l’impôt par l’Assemblée Nationale ? Ces propos sont les vôtres. Et si, aujourd’hui, on défend  l’indéfendable ou ce qu’on avait déjà critiqué devant tout un peuple, il important de se demander  si l’honnêteté et la sincérité ont quitté notre Sénégal ?
Je ne suis pas spécialiste en sciences politiques mais j’ai appris que la démocratie exige la séparation des pouvoirs: LE POUVOIR EXECUTIF, LE POUVOIR JUDICIAIRE ET LE POUVOIR LEGISLATIF. Chaque pouvoir a un domaine qui lui est propre et qu’il ne saurait partager avec un autre pouvoir. Nos dirigeants ont – ils oublié cette leçon de CM2 ou se moquent – ils du peuple ?
Le scandale se note partout. Même la Première Dame dilapide l’argent du contribuable sénégalais sous le silence coupable de nos organes de contrôle. La semaine dernière, elle s’est donnée en spectacle en téléphonant, en direct à Ahmed Aidara pour la prise en charge médicale d’une dame d’origine saint –louisienne en complicité d’Iran NDAO. A ma connaissance, la première dame n’a exercé une fonction qui puisse lui donner une telle fortune qu’elle dépense nuit et jour. Elle se sert sa fondation que j’appellerai : «FONDATION SE SERVIR DU SENEGAL », gérée par lui-même et son frère. Pas de fumé sans feu. L’acte de Madame Faye Sall cache quelque chose. Ce n’est pas une simple largesse mais plutôt une propagande politique pour le compte de son mari. Elle pouvait le faire secrètement.

En islam il est recommandé que quand on donne par la main droite, la main gauche ne doit pas être au courant. Cette leçon est destinée à Iran NDAO. Et je profite de l’occasion pour lui dire de prêcher ce que l’islam veut et recommande. Il sait très bien que Madame la Première dépense l’argent de tous les sénégalais riches ou pauvres, fonctionnaires ou cultivateurs… Par conséquent elle  ne doit pas en être félicitée. Linga moom ngay mayé.

Les années 1999 et 2000, elle n’était pas capable de prendre en charge les frais médicaux d’une femme en accouchement. A quoi sert ce griotisme ?  Ignorez –vous, Oustaz NDAO, que le Calife Omar (RAT), pendant son règne, refusait de manger tout ce qui venait de baytoul mâl (trésor public) alors qu’il en avait le droit puisque  c’était le contribuable de tous les musulmans. De même qu’il a gouverné son peuple avec justice, égalité et liberté, fondement et base d’un Etat solide et durable. Malheureusement, notre pays a perdu toutes ces valeurs. Il faut un changement total, un nouveau type de dirigeant franc et sincère qui ne serait marionnette et à la solde de personne.
Les élections législatives ont confirmé  la nullité du Ministre de l’intérieur et l’irresponsabilité du Président de la République qui, après les échéances, s’est félicité de la bonne organisation. Ils sèment, partout, la corruption, et tiennent des discours mensongers et de contrevérité.  Quelle honte ! Sachez que le peuple se vengera de vous.
« Quand un oiseau  est vivant, il mange les fournis, mais quand il meurt, les fournis le mangent »
Respectez le peuple qui vous a donné ce pouvoir. Ce peuple dont, aujourd’hui, vous êtes devenus l’opium.

Lamine CISSE
Président de l’Association Espoir d’Afrique
Praia (Cap Vert)

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