18 pièges dans lesquels les leaders et managers tombent et qui les font chuter

pièges à éviter par un leaderEn chacun de nous sommeille « un grand leader ». Nous avons la possibilité de nous en rendre compte, de tracer et mettre en œuvre le  plan de son développement. Mais il faut savoir qu’il y a des pièges à éviter par un leader un leader qui veut réussir. Vous n’allez pas devenir leader juste parce que vous avez de l’expérience ou parce que vous êtes propulsé (élu, nommé ou promu) à un poste. Pis, si vous ne tâchez pas d’enlever systématiquement les mauvaises herbes, les erreurs suivantes risquent de réduire à votre leadership à l’inefficace et à l’insignifiant. Méditez sur les 18 pièges à éviter par un leader que nous vous présentons ici et dans lesquels beaucoup de leaders et managers tombent.

1. Penser que vous avez accédé au pouvoir parce que vous avez du mérite

Il ne faut pas confondre « Potentiel » et « Confirmation ». C’est parce qu’on s’est dit que vous pouvez potentiellement produire du résultat que vous êtes élu, nommé ou promu. Certainement que vous avez accédé à votre position parce que vous avez un certain mérite mais vous avez plus l’opportunité de le prouver qu’autre chose. Ne tombez pas dans le piège des gens qui ont de la connaissance (Pouvoir potentiel) et qui oublient d’agir pour la transformer en résultat (Pouvoir effectif) se complaisant dans ce qu’ils savent.

2. Penser que vous avez accédé au pouvoir pour l’exercer

Il est indiscutable que vous avez un certain pouvoir (essentiellement potentiel) en étant à une position de leader (potentiel). Mais vous devez gagner votre crédibilité et votre mérite par le résultat. N’oubliez pas que seul le résultat donne du pouvoir. Pouvoir d’attirer, pouvoir d’influencer, pouvoir de produire du résultat avec ses hommes…Pouvoir de laisser une marque, un héritage.

3. Etre préoccupé par votre propre sécurité

Vous n’avez aucune sécurité si l’équipe, le département ou l’organisation que vous dirigez ne produit pas du résultat. Au lieu de faire de la propagande, de pratiquer le culte de la personnalité, attelez-vous à clarifier votre vision, à mobiliser les troupes, à créer les conditions d’excellence, l’architecture du résultat…à vous développer et à développer des leaders. C’est le seul gage de sécurité pour vous.

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4. Vouloir écouter, s’inspirer ou avoir peur des dinosaures

Ceux qui ont dirigé avant vous (les aînés) disposent d’une expérience dont vous pouvez tirer quelques leçons mais n’oubliez pas que vous avez à relever des défis d’aujourd’hui et non ceux d’hier. N’ayez pas d’aller vers eux mais n’ayez pas peur non plus de ce que si vous ne faites pas ce qu’ils veulent, vous n’allez pas y arriver. Encore une fois, ce sont vos résultats qui renforceront votre autorité morale. Et surtout, quand vous êtes appelé à diriger, vous serez pris en otage entre : « Ce que vous avez envie de faire », « Ce qui se fait en général » et « Ce que vous devez décider, apprendre et savoir faire pour produire absolument du résultat ». Seul le dernier vous aidera à laisser une marque. Si vous faites ce qui se fait en général, vous ne dépasserez pas les performances moyennes du secteur. Si vous faites ce que vous pensez normal, vous pratiquez le management myope. Sachez rester dans la dynamique des conditions d’excellence, des nouvelles choses à savoir et à faire, du progrès et du développement…

5. Vouloir plaire

Si vous voulez plaire à celui qui vous a nommé, il vous gardera aussi longtemps qu’il est là. Si vous produisez du résultat, vous aurez un CV profitable ailleurs.  Tachez de ne pas faire partie des hommes du…(Président, Ministre, Directeur Général…). Si vous vous laissez aller, vous finirez avec lui. Vous imaginez combien de leaders potentiels ont « grillé » ainsi leur carrière en voulant plaire à celui qui les a nommés. Respectez-le, demandez-lui clairement ce qu’il attend de vous et remplissez avec dévotion votre mission…laissez votre empreinte et votre marque…Soyez un leader même s’il ne lui il ne l’est pas.

6. S’entourer de YES-MEN/WOMEN

Rappelez-vous ce que disait le Père Benfa dans Sous l’orage de Seydou Badian : « J’ai plus peur de celui qui me respecte que de celui qui me menace ». Si tout le monde est d’accord, quelque chose vous échappe (à vous tous). Si vous êtes fier d’entendre tout le temps : « Oui Monsieur »  (« Oui Madame) ou « Oui chef », vous avez des hypocrites en face. Et vous le saurez trop tard.

7. Penser que vous pouvez connaitre tout

Rappelez-vous que « Si vous avez toutes les réponses, certainement que vous ne vous posez pas toutes les bonnes questions ». Synergisez ! Sachez profiter des intelligences de chaque membre de votre équipe. Donnez-leur la possibilité d’exceller…D’ailleurs, vous n’êtes pas leader pour exceller mais pour « faire exceller » les membres de votre équipe. Et comme la crème remonte toujours à la surface de la sauce, tout le mérite vous reviendra.

8. Penser que vous n’avez plus besoin d’apprendre

Ce qui vous a permis d’arriver là où vous êtes ne suffira pas pour y rester ni pour aller plus loin…Que feriez-vous si vous devez faire face à des défis auxquels vous n’étiez pas préparé? Que feriez-vous si vos collaborateurs sont plus difficiles à diriger que ce que vous pensiez? Pour continuer de mériter de diriger, vous devez continuer de vous développer. Au lieu de se développer, de se faire former et coacher, la plupart des leaders (en difficulté) commencent à chanter que les gens sont « merdiques ». Qui dont est le responsable de la situation « merdique » ainsi créée ?

9. Penser que vous êtes indispensable et irremplaçable

Si rien d’extraordinaire ne peut se faire après vous, vous n’avez rien bâti. Vous aurez légué un édifice en carton qui tombera juste avant que vous ne partiez. Pour les leaders, il est moins question de vivre longtemps que de faire des choses qui leur survivent. Attelez-vous à bâtir une institution, un système facile à manager et à optimiser que vous léguerez…C’est le but ultime du leadership.

10. Méprisez ses opposants

Rappelez-vous quand Kadhafi (je n’ai absolument rien contre lui) traitait les rebelles de « rats » pour finir par se cacher dans un trou lui-même. La force peut rapidement changer de camp. Vous pouvez tirer meilleur profit de l’opposition et de l’adversité qu’un abus de vos pouvoirs et de votre puissance actuels.

11. Pratiquer le népotisme

Si vous bonifiez sur la base d’autres critères que l’excellence, c’est ce que vous promouvez qui se répandra au sein de votre équipe et de votre organisation même si vous prêchez le contraire. N’oubliez pas que les gens font ce qui est récompensé même si vous attendez d’eux toute autre chose (du résultat par exemple).

12. Vouloir vous promouvoir vous-même

Si vous pouvez vous atteler à bâtir une grande équipe/institution, vous serez automatiquement un GRAND LEADER. En dernier ressort, les gens retiendront vos résultats et non vos efforts de propagande.

13. Penser que plus rien ne vous est « impossible »

Chaque secteur, chaque domaine, chaque réalité a ses maîtres. Vous ne pouvez pas devenir maître de tout parce que vous seriez GRAND MAITRE quelque part. S’il est vrai que le résultat donne du pouvoir par rapport à ce que vous avez fait et ce n’est que du pouvoir potentiel par rapport aux prochains défis (en attendant la confirmation). Même s’il ne méritait pas de gagner la guerre, stratégiquement, Hitler n’aurait jamais dû attaquer la Russie et surtout pas en plein hiver. N’oubliez pas d’être humble face à la victoire, et plein d’espérance face à la défaite.

14. Négliger les lois et principes fondamentaux

Comme je l’écrivais dans mon livre TRAVAILLEZ SUR VOUS, la façon la plus simple de faire face à la complication, c’est de savoir retourner aux fondamentaux. Et la façon la plus rapide justement de se faire coincer, c’est de négliger les fondamentaux. Quels que soient votre génie et vos exploits, les lois fondamentales du management, du succès et de la nature restent d’actualité, vous ne pouvez ni les récréer ni les violer. Ça se paie CASH.

15. Mettre en place un système axé sur les hommes

Si vous bâtissez un modèle de succès avec des mécanismes, des valeurs, un système et une institution forts, n’importe quel homme peut l’intégrer et le diriger s’il a du bon sens (Ex : les Etats-Unis d’Amérique – probablement le pays le plus facile à diriger. Un Président US a tout pour décider facilement pour peu qu’il a les reins solides).

16. Détester et ne pas faire confiance aux gens qui travaillent avec vous

Si vous n’attendez pas grande chose des gens, de toutes les façons, ils ne vous surprendront pas. C’est lorsque vous leur faites confiance, leur donnez du pouvoir, les outillez et les habilitez vraiment qui sentent le défi à eux lancé et réveillent leur génie pour en être à la hauteur. Et comme par principe, votre espérance est votre destination, vous ne pouvez pas obtenir des gens, plus que vous n’espérez d’eux. Prenez le conseil de Johann Wolfgang von GOETHE : « Traitez les gens comme s’ils faisaient déjà bien ce que vous attendez d’eux et ils vous surprendront agréablement par leur génie ». Sachez que les meilleurs leaders élèvent leurs hommes, les autres les écrasent.

17. Vouloir perpétuer des traditions visiblement dépassées

Ne maintenez que ce qui produit du résultat plutôt que ce qui protège apparemment votre pouvoir. Si cela ne sert plus à rien, dépoussiérez votre boite à outils. Comme le disait Jean Pliya dans L’ARBRE FETICHE : « la construction d’une nation moderne exige la destruction de certaines reliques du passé ». Vous dites que vous l’avez toujours fait ainsi et que c’est une tradition ? Mais ça ne dit plus rien à personne et puis ça ne produit pas de résultat. Quoi donc ?

18. Pratiquer le paternalisme

Vous devenez le père de tout le monde, vous imaginez jusqu’à quel point vous aurez d’influence sur les gens? Exactement le type d’influence que vous avez sur vos enfants. Et puis on n’est pas à la maison. Vous avez une équipe, une institution et une nation à construire, à développer et à léguer. Les vrais père de la nation, du système et de l’entreprise sont peut-être passés avant vous. Attelez-vous à bâtir quelque chose dont vous serez éventuellement le père plutôt que de vouloir vous faire encenser avant d’en avoir le mérite.

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Par Hermann H. CAKPO

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