( 13 Photos ) « Touki Bouki » Beyoncé et Jay-Z : Ont-il plagié l’image d’un film sénégalais pour… Beyoncé et Jay-Z ont-ils demandé la permission?

Beyoncé et Jay-Z ont « emprunté » l’image d’un film sénégalais pour promouvoir leur tournée
La moto aux cornes de zébu vient du film « Touki Bouki » du cinéaste Djibril Diop Mambéty.

L’image a doublement interpellé. Tout d’abord parce que c’est celle qu’a choisi le couple star Beyoncé et Jay-Z pour annoncer une tournée mondiale commune, « On The Run Tour II », ce lundi 12 mars. Mais cette image a aussi rappelé des souvenirs aux cinéphiles, comme le note Libération.

Un couple chevauchant une moto aux cornes de zébu, ça n’est pas une idée originale de monsieur et madame Carter. C’est une image culte du film sénégalais « Touki Bouki ».

Il semblerait bien que le couple se soit inspiré de l’affiche du film du cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambéty sorti en 1973 et immédiatement récompensé du prix de la critique internationale à Cannes. La ressemblance a frappé les cinéphiles comme le montrent ces tweets.

Hommage ou appropriation?

Beyoncé et Jay-Z ont-ils demandé la permission? Visiblement pas. Libération a contacté l’ayant droit du réalisateur décédé il y a maintenant 20 ans, mais également la nièce du cinéaste. Et tous deux, ne sont visiblement pas du même avis.

Le fils du réalisateur, Teemour Diop Mambéty, son ayant-droit, explique ne pas avoir été en contact au préalable avec les deux stars. Mais il considère cette photo comme un « hommage ». « Je n’ai pas reçu de demande directe relative à la production de cette image. Si celle-ci est sciemment empruntée au film « Touki Bouki », on peut considérer la démarche comme un hommage », a-t-il affirmé.

Quant à la nièce du réalisateur, Mati Diop, son avis est beaucoup plus mitigé: « On dirait que c’est un directeur artistique qui leur a apporté l’image, et que personne ne s’est préoccupé de savoir quelle histoire artistique et politique il y a derrière, a-t-elle regretté. C’est déprimant et fascinant à la fois, l’insoutenable légèreté du mainstream », regrette-t-elle.

Elle affirme d’autre part que cette image « pose la question de l’hommage, de l’appropriation ».

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